
De la Coordination communiste au PCRF à travers Intervention communiste
En décembre 1991, alors que sévissait depuis des décennies, au sein du PCF, une ligne opportuniste, avec l’abandon des principes du communisme scientifique fondés par Marx, Lénine et leurs disciples, fut créée la Coordination communiste. Il s’agissait d’un regroupement, à l’échelle du pays, d’opposants aux graves déviations de leur Parti, décidés à s’organiser et à se structurer pour mieux dénoncer la ligne générale révisionniste des dirigeants du PCF.
Dès sa création, la nécessité d’un journal fut pensée comme base pour regrouper et conscientiser toujours plus de militants.
Ce fut tout d’abord le Bulletin Coordination communiste ; puis, à partir de juin 1994, le journal Intervention Communiste (IC), « organisateur collectif » de notre combat.
IC avait pour mission de montrer que la « mutation » du PCF conduite par Hue débouchait sur un PCF totalement social-démocratisé.
IC combattit à « boulets rouges » la ligne révisionniste, caractérisée entre autres par les positions suivantes :
- abandon du marxisme comme « guide pour l’action »
- abandon du socialisme (et de la Révolution) comme objectif révolutionnaire et alternative anticapitaliste au profit du très nébuleux « dépassement du capitalisme », réforme après réforme
- abandon et reniement de la défense de l’URSS et des démocraties populaires vaincues par la contre-révolution.
Du 28ème au 30ème Congrès du PCF, IC devint la tribune de discussion des véritables communistes pour élargir l’influence de la Coordination. À cette phase d’organisation, IC ne pouvait manquer de refléter les opinions diverses, voire les divergences existantes dans la Coordination : ce qu’elle gagnait en « largeur », elle le perdait sans doute en efficacité dans le sens d’une véritable unité de combat.
En 2000, les divergences débouchèrent sur la rupture entre la majorité, qui fonda l’URCF (« Union des Révolutionnaires Communistes de France – Construction du Parti - ») et la minorité qui fonda plus tard le PRCF.
Divergences autour de la finalité de la lutte oppositionnelle dans le PCF ; la majorité jugeant que pour faire naître un véritable PC, il fallait une organisation indépendante du PCF, travaillant prioritairement dans la classe ouvrière et les entreprises. Intervention Communiste, restée aux mains de la majorité de la Coordination, allait voir modifier et élargir ses tâches, en devenant l’organe central de l’URCF.
Ce fut tout d’abord la transition d’un journal d’opposition dans le PCF à un journal qui analyse les événements à la lumière des positions d’une organisation indépendante.
Pour cela, IC suivit les enseignements de Lénine sur la presse communiste (voir IC n° 186 l’article page 2).
La tâche du Comité de rédaction d’IC fut donc de veiller à élaborer ce journal reflétant, non plus le point de vue d’un tel ou un tel, mais la ligne adoptée par l’URCF à ses Congrès, en prenant appui sur les documents théoriques : « 200 Thèses », « Tactique et Stratégie », « Programme de l’URCF ».
Initiée en janvier 2015, l’unification entre l’URCF et Communistes (autre organisation sortie du PCF) a abouti à la création du Parti Révolutionnaire – Communiste (PR-C), mais IC en est resté l’organe central, son Comité de rédaction maintenant fermement la ligne rappelée ci-dessus.
De graves divergences (notamment la volonté d’en finir avec IC) au sein de cette organisation, accentuées après le décès de Jean-Luc Sallé en février 2016, et que nous avons été les seuls à analyser publiquement (voir notre site), ont conduit à la rupture des « ex-URCF » avec le PR-C, et à la fondation du Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) en octobre 2016 ; là encore, IC était aux avant-postes de cette nouvelle étape dans la construction du Parti.
Finalement, IC reste donc, depuis plus de 30 ans, un organisateur collectif de notre combat, un outil de conscientisation révolutionnaire et d’agitation à travers toutes les luttes revendicatives et démocratiques, un « compagnon » irremplaçable pour le renforcement de notre Parti.
Que de chemin parcouru pour en arriver là, pour un journal sans aide financière d’aucune sorte, garantissant notre indépendance !
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