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Déclaration de l'Action communiste européenne à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés - le 20 juin 2025 - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Déclaration de l’Action communiste européenne à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés - le 20 juin 2025

L’Action Communiste Européenne (ACE), dont notre Parti est seul membre pour la France, a publié une déclaration à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Vous pouvez la retrouver ci-dessous en français et ici en anglais.

Déclaration de l’Action communiste européenne à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés - le 20 juin 2025

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, nous, partis membres de l’Action communiste européenne (ACE), dénonçons les politiques anti-populaires des gouvernements bourgeois, qui forcent des millions de personnes à fuir leur pays.

La guerre, la pauvreté et l’aggravation des catastrophes environnementales trouvent leur origine dans le système capitaliste. Les personnes qui fuient leur pays, que ce soit pour échapper à la pauvreté, aux guerres impérialistes ou aux catastrophes environnementales – aggravées par la guerre du capitalisme contre les écosystèmes terrestres – ne devraient pas être accueillies par des barbelés, des matraques, le naufrage de leurs bateaux, des refoulements et des expulsions, mais par une aide humanitaire qui permette aux réfugiés et aux migrants de commencer une nouvelle vie dans leur pays de destination.

Au contraire, le système capitaliste, à l’origine de la migration, traite ces personnes comme une main-d’œuvre bon marché, qu’il faut accueillir ou refouler selon les besoins du capital en force de travail. La migration doit donc être comprise comme un phénomène inhérent au capitalisme et qui conduit nécessairement à un traitement inhumain des personnes, considérées comme rien d’autre que la source de valeur et de profit. L’ACE rejette fermement ce traitement de nos frères et sœurs de classe et défend un avenir socialiste dans lequel la société s’organise autour du principe de satisfaction des besoins humains, plaçant les personnes et leur bien-être au cœur de l’organisation sociale. Seul le socialisme-communisme permet de traiter les personnes avec dignité et de s’épanouir.

La guerre impérialiste et la « paix » impérialiste, avec un fusil pointé sur la tête du peuple, forcent des millions de personnes à fuir leur patrie.

La migration est également motivée par la persécution fondée sur l’origine ethnique ou le genre, l’obscurantisme religieux et l’oppression politique imposée par la bourgeoisie locale pour perpétuer son pouvoir ainsi que les intérêts de ses puissances impérialistes alliées.

La compétition inter-impérialiste croissante pour la suprématie dans le monde capitaliste multiplie les conflits armés. Un affrontement oppose des puissances impérialistes en déclin et des puissances émergentes qui se disputent un nouveau partage du monde, avec la participation de puissances locales qui tendent à se polariser en alliances impérialistes conflictuelles. Outre le risque bien réel d’une confrontation directe entre puissances nucléaires, la course aux armements aggravera partout les conditions de vie des peuples.

Les gouvernements bourgeois et l’UE promeuvent des lois qui légitiment l’exploitation par des conditions de travail de misère et la marginalisation des travailleurs immigrés et des réfugiés, en utilisant la menace d’expulsion pour les intimider et créer la confusion parmi les travailleurs locaux, en canalisant la colère populaire contre la détérioration du niveau de vie – causée par l’exploitation capitaliste – contre les immigrés dans la tentative d’attiser une « guerre entre les pauvres ».

L’UE, les gouvernements libéraux et sociaux-démocrates ainsi que la gauche bourgeoise portent une lourde responsabilité dans l’ouverture de la voie à de telles mesures répressives et oppressives, et dans la conclusion d’accords avec les trafiquants d’êtres humains et les soi-disant pays tiers sûrs.

L’ACE dénonce le Règlement de Dublin et le nouveau Pacte de l’UE sur la migration et l’asile, non pas pour exiger leur réforme, mais leur abolition et leur remplacement par un système d’accueil solidaire qui garantisse aux réfugiés et aux migrants – et à tous – des droits, un travail et un revenu décent, favorisant l’intégration sans assimilation.

L’ACE condamne fermement la fermeture des ports et les interdictions de débarquement, qui constituent des infractions pénales et illégales au regard des normes relatives aux droits de l’homme et du Code maritime. La mission de sauvetage des personnes en mer ne peut être confiée aux ONG, mais doit relever de la responsabilité des États.

L’ACE lutte pour la fermeture des centres de détention temporaires destinés à l’expulsion – véritables camps de concentration où les droits humains et la sécurité sanitaire sont gravement bafoués. L’ACE dénonce également fermement les politiques d’expulsion forcée ou de confinement des réfugiés dans les pays dits de premier accueil, mises en œuvre en Europe et aux États-Unis. En particulier, l’élargissement de la liste des « pays sûrs », fondé sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, permettra d’expulser les demandeurs d’asile déboutés, même en cas de risque avéré pour leur vie.

Nous réaffirmons donc notre engagement à lutter contre les politiques barbares qui génèrent l’émigration forcée de milliers de personnes tout en niant simultanément les droits fondamentaux des immigrants et des réfugiés.

Nous déclarons notre entière solidarité de classe avec les immigrés et les réfugiés et exigeons :

- Le respect du droit international fondé sur la Convention de Genève relative aux réfugiés et aux droits de l’homme ;

- La fin des expulsions forcées et des détentions arbitraires de migrants et de réfugiés, avec la fermeture des « centres de détention temporaire » ;

- L’adoption de politiques d’accueil et d’intégration fondées sur la solidarité et le droit au travail ;

- L’annulation de tous les accords internationaux de rapatriement et des accords établissant des centres de détention à l’étranger ;

- L’abolition des lois nationales qui renforcent l’exploitation et l’oppression des immigrants et des réfugiés, ou restreignent leur accès aux droits fondamentaux et aux services publics ;

- L’abolition du Pacte sur les migrations, du Règlement de Dublin, de l’Accord de Schengen et de tous les autres règlements de l’UE en la matière.

Le capitalisme empêche de vastes masses de personnes de vivre dignement, en paix et en sécurité dans leur propre pays. Dans l’esprit de l’internationalisme prolétarien, les partis membres de l’ACE s’engagent à renforcer la lutte révolutionnaire contre l’UE, l’OTAN et leurs guerres, à renverser le pouvoir du capital et à construire le socialisme-communisme : un monde où personne ne sera contraint de fuir sa patrie et où chacun pourra vivre dignement, sans exploitation de l’homme par l’homme !

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