Le capitalisme a fait son temps ! Le socialisme est la jeunesse du monde !
Un déconfinement par étapes, une vaccination qui progresse et les beaux jours qui reviennent. Tout semble aller vers « un retour à la normale », si l’on écoute le gouvernement et les médias bourgeois. Mais les illusions ne peuvent plus nous tromper : le bilan de la crise sanitaire ne cesse de s’aggraver. Tandis que la bourgeoisie veut nous faire payer la crise, elle tente de cacher son amateurisme et sa responsabilité meurtrière en détournant constamment notre attention.
Une crise qui s’amplifie
Le gouvernement bourgeois est déterminé à nous faire payer la crise capitaliste. Il n’a pas attendu pour lancer des réformes toujours plus nauséabondes et dangereuses pour les libertés démocratiques et pour nos conditions de vie. La plus grosse de ces réformes concerne l’assurance chômage. La fable néolibérale est constamment employée pour nous expliquer les soi-disant bienfaits de cette réforme : diminuer les aides pousseraient les chômeurs à chercher activement, ces derniers sont quelque part responsables de leur situation précaire. Or la multiplication des scandales à Pôle Emploi et l’augmentation des licenciements nous montrent que la responsabilité n’est pas celle des privés d’emploi, mais bien de la bourgeoisie qui organise le chômage comme instrument de domination de classe. L’État participe activement à la casse de l’emploi et a une responsabilité dans la crise actuelle.
Les jeunes étudiants et travailleurs n’ont pas été épargnés. Le confinement a accentué leur précarité avec la perte des petits emplois qui consistaient à leur fournir de l’argent pour s’alimenter, financer leurs dépenses scolaires et pour se divertir. La crise sanitaire a ainsi provoqué chez eux une détresse psychologique et sociale, que les « chèques psy », l’aide de 150€ d’APL ou le plan « Un jeune, une solution » ne peuvent pas compenser. On voit bien que le capitalisme est incapable de répondre aux attentes de la jeunesse qui s’appauvrit et voit son avenir compromis.
La réponse du pouvoir
Face à cette paupérisation de la jeunesse, le pouvoir bourgeois tente de détourner notre attention vers d’autres thématiques. Dans la perspective des élections présidentielles de 2022, les médias bourgeois organisent massivement la thématique sécuritaire et orientent déjà l’opinion publique sur un deuxième tour Macron / Le Pen. On pouvait constater ces dernières semaines la multiplication des reportages sur la criminalité, la petite délinquance et le terrorisme. Dans l’ensemble de la sphère politique, c’est ce débat sécuritaire qui s’est imposé, au point que les organisations sociale-démocrates comme le PCF ont proposé, sans surprise, des projets de réformes de l’État bourgeois en matière sécuritaire et policière. Dans la même perspective de diversion, Emmanuel Macron a joué la carte médiatique en mobilisant les réseaux sociaux. Son passage dans la vidéo de Mcfly & Carlito (qui compte plus de 14 millions de vues) n’est pas neutre politiquement et vise à conquérir le terrain d’une jeunesse qui vote peu aux élections. En fait, Macron veut se donner une image authentique, celle d’un président accessible et sympathique pour gagner en influence de vote et masquer les aspects de sa politique réactionnaire.
Le capitalisme est responsable
Les problèmes que le peuple-travailleur et sa jeunesse rencontrent en France ne sont pas propres au gouvernement en place. Celui-ci ne fait qu’accentuer une tendance qui existait déjà auparavant. Ainsi, changer de gouvernement, même s’il parvenait à être « de gauche », ne réglerait pas le problème fondamental du capitalisme que sont l’exploitation et la course aux profits, « quoi qu’il en coûte ». Au quotidien, se dessinent des potentialités d’organiser la société différemment. Mais ces potentialités deviendront des possibilités concrètes une fois que ceux et celles qui créent la richesse auront pris le pouvoir et planifié démocratiquement la production. L’histoire nous montre que cela est tout à fait possible : au temps des crises, un avenir de luttes et de victoires nous attend.