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Message de soutien aux salariés de JTEKT en lutte ! - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Message de soutien aux salariés de JTEKT en lutte !

Le Parti Communiste Révolutionnaire de France apporte tout son soutien fraternel et de classe aux salariés de Jtekt, en lutte pour la préservation des emplois.

Jtekt, spécialisé dans la fabrication de systèmes de direction et de roulements et filiale du monopole automobile japonais Toyota, a présenté un plan de sauvegarde de l’emploi (sic) en France, aux représentants du personnel. Employant 1400 salariés en France répartis sur 2 sites, respectivement à Saint-Sauveur et à Irigny, Jtekt y envisage la suppression de 14% de ses effectifs : « 197 postes » dont « 85 à Chevigny et 112 à Irigny » En parallèle, « 11 emplois pourraient être créés et 32 postes pourraient faire l’objet d’une modification du contrat de travail » « L’objectif » est « d’optimiser l’activité de production et de restaurer la compétitivité à moyen et long terme de l’entreprise en France », selon la direction. Depuis l’annonce de ce PSE les salariés de Jtekt sont furieux d’autant plus que Jtekt d’Irigny a déjà été impacté par un plan social en 2020, et en 2024, supprimant environ 150 postes, via des reclassements, des prêts de personnels, et des départs volontaires notamment. À cela, s’ajoutent la vente de ses usines de Vierzon et de Maromme, en décembre 2024, et la cessation de son usine de Blois et de son centre technique de Chennevières-sur-Marne au groupe ACI, en avril 2024. « On a vu venir le coup », d’après Marc, employé depuis plus de 20 ans sur le site de Chevigny-Saint-Sauveur. « Par exemple sur la ligne usinage crémaillère, il n’y avait pas d’investissement dans les machines. On a plus que 3 lignes de production qui fonctionnent contre 7 auparavant. Si on supprime cette production ça va faire un gros vide dans l’usine. On nous dégage comme à Tetra Pak les uns après les autres, entre les démissions et les départs volontaires. » Selon Sébastien Lonet, délégué CGT du site « cette annonce n’est pas une surprise » car « cela fait quand même des années qu’on perd de la production. Il y a quelques années, on avait quand même 400 intérimaires. Aujourd’hui, on a plus rien. Cette vague de licenciements va être quand même très dure à accepter pour la majorité du personnel. » Au cours d’une manifestation organisée devant le site rhodanien, les salariés ont exprimé leurs vives craintes. « On ne se bat pas pour le chèque mais pour la conservation de l’emploi », selon Yousfi Abdel, 56 ans, délégué CGT de Jtekt. La moyenne d’âge des salariés du site d’Irigny est « autour des 55 ans » et retrouver un emploi pouvant être difficile, « le RSA, ce n’est pas une vie », ajoute-t-il. « C’est ce qui nous effraie le plus. On se demande qu’est ce qu’on va trouver à côté à cet âge. On a l’impression qu’on se débarrasse de nous », dit Nedj Guelai. Ce nouveau soi-disant plan social fait craindre une dégradation des conditions de travail par report de la charge de travail sur ceux qui restent, et aggravation du chantage à l’emploi. « Ça fait 30 ans que je suis dans la boîte, on a divisé les effectifs, on se plie en quatre » dit Olivier Riot, responsable d’équipe de 50 ans. « On paie les stratégies de délocalisation au Maroc et en Tchéquie. On a un savoir-faire technologique qui pourrait rester dans le cadre national » selon Jean-Luc Barroué, opérateur de 60 ans.

La production automobile a chuté de 10% en 2024 en France, et les ventes de voitures neuves ont baissé de 3,17% en 2024. Baisse des ventes résultant de la flambée des prix du fait de la venue sur le marché des véhicules électriques et hybrides, avec effet d’aubaine pour les constructeurs qui ont privilégié les gros véhicules (SUV etc.) plus gros, plus chers et plus rentables que les citadines ou petites familiales, et par le changement d’habitude des automobilistes, car se tournant vers le marché de l’occasion et avec une utilisation plus restreinte de l’automobile. Selon la direction de Jtekt, « Après [...] différentes crises qui ont fait suite à la pandémie de la Covid, l’industrie automobile européenne traverse [...] une crise sans précédent, liée à la transformation des usages de mobilité et aux fluctuations économiques et géopolitiques mondiales. » Si la filière européenne de l’entreprise « a su absorber les fluctuations économiques de ces dernières années [...], l’aggravation de la crise et la contraction des carnets de commandes - les volumes produits [en Europe] sont passés de plus de 4,5 millions en 2019 à près de 3 millions de pièces en 2024 - imposent [...] une réorganisation pour restaurer la compétitivité et la viabilité de ses activités en France. » Les répercussions sont catastrophiques pour l’emploi : fermeture du site Forvia de Méru, du site Bosch de Caen-Mondeville, des sites Valeo de L’Isle-d’Abeau, La Suze-sur-Sarthe et La Verriere, du site Marelli à Argentan avec délocalisation de ses activités en Slovaquie, suppression d’environ 250 postes d’intérimaires sur le site Stellantis de La Janais en janvier 2025, etc. Toyota, maison mère de Jtekt, résiste à la crise. En 2024, avec 134 772 véhicules neuves vendus, soit une hausse de 18,6%, Toyota a gagné du terrain sur le marché francais, marqué par une baisse des ventes.

Les travailleurs n’ont à payer ni la crise du capitalisme, ni la gabegie des capitalistes !

Jtekt c’est un C.A. de 18 milliards d’€, dont 1,6 milliard d’€ de bénéfice, en 2024. Toyota c’est 287,83 milliards d’€, en 2024, en progression de + 21,4%, et les ventes ont progressé de 162 000 unités pour atteindre 1,192 million de véhicules, soit une hausse de 15,7%, en Europe. Toyota a du fric et doit payer pour la préservation des emplois et de l’outil industriel ! La casse des emplois et des outils industriels découle de la propriété capitaliste des moyens de production, de sa loi du profit maximum, de l’anarchie de la production qui lui est propre, et par la contradiction entre une production socialisé (des millions d’humains travaillant en interaction) et l’accaparement privée, par les capitalistes, des richesses produites par les travailleurs. Notre Parti pose le problème, ne pouvant être résolue que par l’expropriation des exploiteurs capitalistes, le bris de l’appareil d’État bourgeois, ni neutre, ni au-dessus des classes, mais rempart de la dictature de classe de la bourgeoisie, et par la socialisation des moyens de production et d’échange. Les luttes des travailleurs se multiplient et s’intensifient : Thales, Forvia, Stellantis, Renault, Transkeo, ArcelorMittal, Michelin, MMT Bordeaux etc. Le peuple-travailleur doit croire en son propre pouvoir, et opérer à la libération des forces ouvrières et populaires.

Les salariés de Jtekt ont un pouvoir : celui de bloquer les stocks et la production !

Les salariés de Jtekt doivent, si ce n’est déjà fait,se constituer en un Collectif de lutte pour la préservation des emplois et de l’outil industriel. Ce Collectif de lutte devra se lier à d’autres travailleurs d’autres entreprises du même bassin d’emplois, en lien avec la population locale. Les travailleurs devront constituer un large et solide Front d’alternative populaire sous la direction de la classe ouvrière, véritable Front populaire, afin d’inverser le rapport de force face à la bourgeoisie et à sa dictature de classe. Nous alertons cependant sur le caractère délétère et mystificateur des soit disant « dialogue social » et partenariat social », car découlant uniquement de la défense des seuls intérêts des capitalistes, ils se révèlent être un piège pour les travailleurs. Il en est de même de la recherche par un syndicat ouvrier d’un repreneur capitaliste qui est une mystification entravant la combativité des travailleurs dans leur lutte pour contraindre leurs patrons à payer pour le maintien de tous les emplois !

Notre Parti a lancé une campagne nationale intitulée « Accusons le capitalisme », sur des thèmes comme « Pour nos emplois » (https://nosemplois.wordpress.com/), avec comme objectif, de lier les revendications quotidiennes de la classe ouvrière avec la nécessité du renversement révolutionnaire du capitalisme-impérialisme associé à l’édification du Socialisme-Communisme. Dans un premier temps en rassemblant la classe ouvrière et toutes les victimes du capitalisme autour de mots d’ordre comme « pour le maintien de tous les emplois et l’interdiction de tous les licenciements ! », « pour la nationalisation sans indemnisation et avec contrôle ouvrier des monopoles qui cassent l’emploi ! », etc.

Très fraternellement,

La Commission Ouvrière et Entreprises du Parti Communiste Révolutionnaire de France

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