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Non aux guerres des impérialistes ! Oui aux luttes populaires ! - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Non aux guerres des impérialistes ! Oui aux luttes populaires !

Le monde capitaliste actuel traverse une période de pic de tensions géopolitiques et économiques profondes, notamment à travers la guerre commerciale, les turbulences au sujet de l’Ukraine et l’essor d’un capitalisme impérialisme toujours plus dévastateur pour les masses populaires. En analysant cette situation à travers le prisme marxiste-léniniste, il apparaît clairement que ces phénomènes ne sont pas des événements isolés, mais plutôt les manifestations d’une dynamique globalisée, où les contradictions entre puissances dominantes et au sein de la chaîne impérialiste se renforcent.

Trump et la continuité de la guerre commerciale : répercussions sur l’UE

Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis a marqué une rupture dans la manière de mener la politique impérialiste américaine par rapport au mandat de Biden. Sous le premier mandat de Trump déjà, la guerre commerciale menée contre la Chine (continuée par Biden) a pris des proportions considérables, mais elle a également affecté l’Union Européenne, premier partenaire commercial des États-Unis. La politique de Trump, dans un premier temps perçue comme isolationniste et protectionniste, n’a en réalité fait que renforcer les contradictions internes au sein de l’impérialisme, aggravé l’inflation, creusant ainsi les inégalités internes et exacerbant les tensions inter-impérialistes.

Les monopoles américains, face à la concurrence croissante des puissances émergentes, tentent d’imposer une hégémonie commerciale qui, à long terme, finit par se retourner contre leurs propres intérêts, fragilisant les bases du capitalisme mondial. L’UE, en particulier, première exportatrice vers les EU, est une cible de la guerre commerciale, notamment à travers les tarifs douaniers et les restrictions sur certaines importations.

La guerre en Ukraine : une illustration de la flexibilité des blocs impérialistes

La guerre en Ukraine incarne de manière éclatante les contradictions du monde impérialiste actuel. L’Action Communiste Européenne (ACE) a souligné que cette guerre démontre que les "blocs figés" n’existent pas. Les alliances impérialistes sont mouvantes, dictées par les intérêts des monopoles dominants. Les rapports tendus entre Trump et Zelensky illustrent bien cette fluidité des alliances. Trump, souvent vu comme un adversaire de l’establishment américain, semble chercher une ligne de coopération avec la Russie, à l’opposé de la politique de son prédécesseur. Ce changement de position fait éclater les prétendues "barrières idéologiques" entre les grandes puissances, là où l’idéologie et les intérêts de classe s’entrechoquent au niveau international. Ce sont les intérêts des monopoles qui dictent la politique et non des idéaux figés.

La position de la « Plateforme Mondiale Anti-impérialiste » (PMA) : un affrontement entre blocs “Occidentaux” et "Anti-impérialistes" ?

Pour la PMA, le monde semble être divisé en deux blocs principaux : d’un côté, l’"Occident sous l’égide des États-Unis", de l’autre, un "bloc anti-impérialiste" emmené par la Russie et la Chine. Cependant, l’apparente coopération entre Trump et Poutine, notamment sur la question de l’Ukraine, jette une lumière crue sur la vacuité de cette vision des blocs figés. L’alliance, ou du moins, la connivence tacite entre ces deux puissances dans leur gestion de l’Ukraine est une preuve supplémentaire que les lignes de front sont bien plus floues que ce que certains voudraient croire, et que seuls les porte-monnaies des monopoles comptent en dernière instance. Trump (donc les États-Unis ?), perçu comme un “promoteur de paix” par certains courants de la PMA, après l’avoir désigné comme « l’ennemi principal », cette position est le résultat des analyses idéalistes des groupes qui composent la PMA. Ne nous trompons pas : derrière des gestes apparents pour la paix, la stratégie des USA vise d’abord à rediriger les ressources vers d’autres fronts économiques.

Reprise des massacres à Gaza

L’armée israélienne a repris son génocide contre les Palestiniens après un cessez-le-feu de deux mois. Les frappes aériennes, depuis le 18 mars, ont fait des centaines de victimes. L’administration Trump a de fait clairement soutenu cette décision de reprendre les hostilités dans la bande de Gaza, ainsi que la perspective d’une annexion de la Cisjordanie et de Gaza.

La Chine : le visage du capitalisme impérialiste

Sous sa façade de développement économique, la Chine est l’un des moteurs de la dynamique impérialiste mondiale. Avec ses nouvelles mesures favorisant les fonds d’investissement, les rachats d’actions, les marchés boursiers florissants, la Chine incarne plus que jamais le visage du capitalisme-impérialisme contemporain. Cette prospérité s’accompagne d’une déflation croissante, d’une hausse du chômage, et creuse encore les inégalités au sein de la société chinoise. La croissance de la Chine, en grande partie alimentée par des investissements étrangers et une politique de "capitalisme d’État", a des répercussions sur les autres puissances impérialistes, en particulier sur les États-Unis et l’UE, qui se voient concurrencés à la fois sur les marchés mondiaux et dans les zones d’influence géopolitique. Le « modèle chinois », avec ses excédents commerciaux et son rôle de fabrique mondiale, reste un pilier central du capitalisme impérialiste global. Le 1er ministre chinois vient encore de dénoncer « la tendance à la démondialisation, [qui] devient de plus en plus grave »…

La situation en France : vers une politique de guerre économique et de militarisation

En France, Macron poursuit une politique impérialiste, avec un fort accent mis sur l’armement et les investissements dans des secteurs stratégiques de l’économie de guerre (pas moins de 4500 entreprises. Les monopoles français, tels qu’EDF, Vinci, Safran, Air Liquide, se portent bien, mais la concurrence internationale, notamment des géants chinois et américains, menace leur domination. Le projet de capitalisme vert, censé être la réponse aux défis environnementaux, se révèle moins prometteur et rentable que prévu (surtout à court terme). L’accélération des cadences dans les usines d’armement s’inscrit dans une logique de militarisation de l’économie pour tenter de ralentir les effets de la crise capitaliste. Le mot d’ordre "Non aux crédits de guerre, oui aux besoins populaires !" est plus que jamais d’actualité.

La politique impérialiste au service des monopoles

Dans ce contexte mondial en constante évolution, la politique impérialiste ne peut être comprise que comme une conséquence des contradictions croissantes entre les puissances impérialistes. La guerre commerciale, les alliances fluctuantes et la montée de l’extrême droite sont des symptômes de la lutte des classes à l’échelle mondiale. Pour les forces révolutionnaires, la nécessité d’une analyse plus profonde et d’une politique de résistance axée sur les intérêts du prolétariat est plus urgente que jamais.

Les enjeux géopolitiques actuels sont indissociables des dynamiques économiques et sociales qui façonnent le monde. Les conflits inter-impérialistes ne cessent d’amplifier les contradictions internes à chaque bloc et les véritables forces de changement se trouvent dans les mobilisations populaires et la solidarité internationale des travailleurs.

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