
Site de la campagne "Environnement"
Site à consulter ICI.
La question environnementale occupe une place croissante dans l’espace public depuis plusieurs années. Avec les catastrophes « naturelles » et l’irresponsabilité meurtrière de la classe dominante l’inquiétude et l’incertitude s’est installée dans les consciences quant à l’avenir. Il est aujourd’hui indéniable que le système capitaliste-impérialiste détruit l’environnement et la vie sur notre planète. En effet, les conséquences concrètes du système capitaliste sont bien connues : catastrophes industrielles et « naturelles », pollution, maladies, disparition d’espèces vitales aux écosystèmes, migrations forcées, destruction des espaces de vie et de travail, destruction des lieux d’identité (historiques et culturelles locales), gaspillage, épuisement des ressources, guerres et conflits…
Face à la destruction de l’environnement et l’irresponsabilité de la bourgeoisie, le peuple-travailleur doit se rassembler autour d’axes de lutte tels que :
La lutte contre le dérèglement climatique :
- arrêt de la fermeture de lignes de train ; développement du réseau ferroviaire avec réouverture des petites et moyennes lignes : contre le tout-voiture et la prédominance de l’aérien
- pour la baisse du prix des transports publics pour les travailleurs et leur développement
- contre la construction de nouvelles autoroutes
- fin de la concurrence dans le secteur des transports ferroviaires, aériens et de bus
- nationalisation sans indemnité et sous contrôle ouvrier des entreprises de transports ferroviaires, aériens et de bus
- financement massif dans la recherche scientifique pour la fusion nucléaire, afin de sortir progressivement du modèle de la fission nucléaire trop dangereux ; transparence et droit de regard des populations locales sur le fonctionnement des centrales nucléaires.
Dans l’agriculture :
- contre le parasitisme des intermédiaires capitalistes : pour que les productions soient directement accessibles aux consommateurs,
- organiser le lancement de coopératives d’achat de quartier, de mise en commun des outils et matériels à la ville comme à la campagne,
- pour une politique de développement de coopératives agricoles, de mise en commun des moyens, des matériels et machines agricoles, etc
- Processus démocratique de nationalisation sans indemnisation (et avec contrôle ouvrier) des grands groupes monopolistes de la chimie, des semences, de l’agro-alimentaire, etc
(Monsanto, Bayer, Danone, Lactalis, Mérial, etc) nous ne laisserons pas les agriculteurs, éleveurs seuls face eux.
- augmentation des moyens de météo France et redéploiement de ce service public en proximité des territoires.
Dans le domaine des eaux et forêts :
- contre les inondations : système de détection de montée des eaux en amont des cours d’eau, entretien des cours d’eau (berges, buses, égouts avec dragage et nettoyage), interdiction de spéculation immobilière dans les zones connues comme inondables, utilisation de bétons et revêtements permettant l’infiltration des eaux, entretien des barrages ou digues, cartographie aéroportée des littoraux submersibles, évacuation précoces des populations en danger et mise à disposition publique de zone d’accueil d’urgence (bâtiments publics, intendance et moyens de l’armée…).
- Non à la commercialisation des côtes et des plages. Protection des forêts et de la nappe phréatique contre la privatisation et toutes les activités commerciales, ainsi que la commercialisation de l’eau. Contre la construction de nouvelles zones commerciales.
- contre les incendies de forêt : pour le remembrement et la propriété collective des forêts avec la planification de leur entretien, pour l’augmentation des moyens des pompiers (équipements terrestres et aériens, etc).
- développement de l’agroforesterie et de l’agro-sylvo-pastoralisme
- Dans le domaine de l’eau et de l’irrigation, développement d’un service public afin qu’elle soit saine, répartie équitablement et que son traitement soit démocratique et transparent. Cette richesse essentielle doit sortir des griffes des monopoles et devenir bien commun.
- contre la création de méga-bassines
Pour la sécurité et les besoins réels des travailleurs et des populations :
- établir un plan intégré pour la prévention et l’intervention en cas d’accident industriel majeur dans une région. Rétablissement des CHSCT avec des compétences et pouvoirs étendus.
- Pas de taxes et de frais « verts » sur les populations.
- contre le gaspillage et parasitisme de l’appareil d’État, des réceptions à l’Élysée, des institutions bourgeoises jusqu’à l’État (département, région, agences, conseillers, cabinets ministériels, Parlement…).
- dénonciation et fin des dépenses publicitaires dont le but est de faire acheter et non de répondre aux besoins, mise en place d’un droit à l’information sur les produits,
- contre l’obsolescence programmée, le gaspillage et le sur-emballage,
Contre les sources du système capitaliste :
- s’attaquer à la question de la propriété capitaliste et de l’État bourgeois, et porter des mots d’ordre qui vont dans ce sens
- contrôle démocratique par le peuple-travailleur dans la production et la circulation des marchandises : planification scientifique et coordination des différents secteurs de production et d’échange
- …
Durant la campagne contre la destruction de l’environnement (et donc de nos vies), des articles, des tracts, des brochures, des affiches, des pétitions, des actions, des réunions publiques, des collectifs, seront mis à disposition pour animer cette campagne. Sur notre site, vous pourrez soutenir cette campagne en vous y inscrivant, en faisant des dons (réduction impôt 66%), en de-venant acteur…
Le mode de production capitaliste est caractérisé par l’anarchie dans la production, chaque monopole produit pour un marché dans le but de réaliser des profits immédiats, réalisés non seulement par l’exploitation des salariés mais aussi par le sous-investissement destiné à la recherche et à la sécurité des travailleurs et de la population, auquel s’ajoutent souvent la dissimulation ou les mensonges concernant les dangers potentiels induits par les conditions de production.
La production capitaliste n’est pas contrôlée démocratiquement par les producteurs et les productrices de richesses – c’est-à-dire les travailleurs et les travailleuses – et elle n’a pas pour objectif de répondre aux besoins des individus. Ce conditionnement de la production pour la recherche des profits, et non pour la réponse aux besoins des individus, entraîne des déséquilibres dans la production et dans les échanges de marchandises qui ont un coût environnemental non négligeable. Dans cette logique capitaliste, l’État bourgeois investit l’argent public pour soutenir les monopoles et tolère de facto la destruction de l’environnement, malgré l’existence de sanctions financières que les monopoles peuvent payer, et le déploiement d’un « capitalisme vert » également frappé par la recherche exclusive du profit immédiat (éoliennes, EPR, voitures électriques…).
Le point central de la question environnementale est donc la propriété privée des moyens de production et d’échange. Ce point est occulté par l’idéologie bourgeoise, qui promeut une écologie individuelle et consumériste, comme si un travailleur ou une travailleuse avait autant d’impact environnemental qu’un capitaliste milliardaire propriétaire d’un monopole qui décide ce qui doit être produit et comment. La crise environnementale est donc le produit de la division de la société en classes : ces dernières n’occupent pas les mêmes places dans le processus de production et donc n’ont pas la même responsabilité dans la production elle-même. La bourgeoisie et sa fraction dirigeante – l’oligarchie financière sous l’impérialisme -, sont donc responsables car le mode de production en vigueur répond à leurs intérêts pourtant minoritaires, mais imposé aux peuples travailleurs dans le monde entier, c’est-à-dire la majorité.
Seule la socialisation de l’économie (propriété sociale par tous) avec une planification centralisée et démocratique, s’appuyant sur les sciences, peut éviter de telles catastrophes. Cette planification est impossible avec la propriété privée des usines, entreprises, banques, terres et sols. Le capitalisme a fait son temps, la classe bourgeoise con-duit le pays à la faillite et à la catastrophe humaine et économique.
Aucun combat contre la destruction de l’environnement ne sera vainqueur sans luttes populaires et conséquentes, c’est-à-dire organisées et ciblant le système capitaliste. Nous n’avons rien à attendre des capitalistes et de leurs promesses : nous devons prendre les choses en main, mener des luttes quotidiennes nécessaire pour la constitution d’un front contre le capitalisme et pour le changement de société.