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[UJC] L’autosuffisance en médicaments et en instruments médicaux : un enjeu crucial pour l’Hôpital public - Parti Communiste Révolutionnaire de France

[UJC] L’autosuffisance en médicaments et en instruments médicaux : un enjeu crucial pour l’Hôpital public

À découvrir sur le site de l’Union de la Jeunesse communiste (UJC), ICI, un article intitulé  :

L’autosuffisance en médicaments et en instruments médicaux : un enjeu crucial pour l’Hôpital public

Durant la pandémie de Covid-19, la question de la production domestique (c’est-à-dire sur le territoire français) de médicaments, de masques et d’instruments médicaux était revenue sur la scène politico-médiatique. La raison de ce retour est liée aux pénuries dont faisait (et fait toujours) face l’hôpital public et le système de santé : outre le manque de personnels, il manquait des blouses, des masques, des gants, des écrans faciaux, des produits de désinfection, des lits d’hôpitaux et des respirateurs.

Lié étroitement à la politique réactionnaire et antisociale de casse des services publics et d’introduction de modèles de gestion et de management importés du privé (en vogue depuis 40 ans), ce problème l’est étroitement aussi par la casse toujours plus renforcée des outils de production au bénéfice des monopoles capitalistes. Il est important de mentionner la fermeture des usines Honeywell en France ou encore la fermeture de sites de Recherche & Développement par Sanofi. Le sujet a d’ailleurs été soulevé par la CGT en 2020 à travers ces sujets précédemment évoqués, ainsi que celui de son opposition au projet « Pluton », lancé par Sanofi et portant sur la création d’une entité européenne de production de médicaments.

C’est aussi un aspect fondamental pour la construction d’un vrai et solide service public de la santé et de l’hôpital public, pourvu de tous les moyens matériels et humains nécessaires pour fonctionner. L’Union soviétique l’avait très bien compris dès ses débuts et c’est aussi une des raisons de l’efficacité de son système de santé. Dans son livre La médecine et la santé en Union soviétique , publié en 1947 et dont la traduction française est à paraître très prochainement, le docteur Henri Ernest Sigerist livre une présentation et une analyse de la production de produits pharmaceutiques et d’instruments médicaux en URSS. L’URSS assurait la totalité de la production des médicaments qu’elle utilisait dans son système de santé et médical, alors qu’elle partait de très loin au moment de la Révolution socialiste en 1917. Il y avait également une volonté politique concrétisée de devenir autosuffisant dans la production d’instruments médicaux, et notamment ceux hautement spécialisés.

Si une telle politique s’est montrée être plus que nécessaire, elle est par contre impossible à mettre en place sous le capitalisme, société fondée sur la propriété privée des moyens de production et d’échange et la recherche maximale du profit dans un environnement toujours plus concurrentiel. Seul le Socialisme-Communisme, société fondée sur la propriété collective des moyens de production et d’échange entre les mains des travailleurs et sur la planification centralisée et démocratique de la production, pourra répondre à cet objectif d’assurer une production de produits pharmaceutiques et d’instruments médicaux selon les besoins des populations et des territoires.


Ci-dessous, des extraits de l’ouvrage précité sur le sujet :

« Toutes les pharmacies sont gérées par l’État. Chaque centre médical et chaque hôpital a sa propre apteka, et en plus, il y a des pharmacies offrant un service général à la population. »

« Tous les médicaments distribués par les pharmacies, à l’exception du petit volume importé et contrôlé par les organes du Ministère de la santé, sont produits dans des entreprises d’État. Par conséquent, les autorités sanitaires ont un contrôle total sur les préparations pharmaceutiques utilisées dans le pays. Là où de telles conditions prévalent, la population est protégée de la masse de produits frauduleux qui inondent les marchés des pays capitalistes et extraient des millions de dollars des poches des gens […]. »

« Avant la Révolution, la Russie importait la plupart de ses médicaments et l’essentiel de ce qui n’était pas importé était produit ou transformé dans les usines russes de quelques entreprises étrangères […]. Le développement d’une industrie pharmaceutique […] a commencé dans les années 1920 avec la réorganisation et l’expansion des anciennes entreprises capitalistes, et en 1927-1928, l’industrie nationale produisait 88% de tous les médicaments. En 1933-1934, les importations ne représentaient que 3 pour cent et, de cette époque jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, pratiquement tous les produits pharmaceutiques utilisés étaient fabriqués dans le pays. »

« Le nouveau plan quinquennal envisage de doubler la production d’avant-guerre de l’industrie médicale et pharmaceutique soviétique d’ici 1950. L’importance de ce programme est suggérée par la création en juin 1946 d’un Ministère de l’industrie médicale, qui a repris les entreprises manufacturières, les laboratoires et les instituts qui étaient autrefois gérés comme des branches du Ministère de la Santé. Son programme comprend une expansion rapide de la production de pénicilline et de sulfamides et le lancement de la production de nombreuses nouvelles préparations et instruments non fabriqués auparavant en URSS. »

« En prenant la direction de la production d’instruments médicaux, le nouveau ministère de l’industrie médicale a devant lui une autre tâche majeure. Pratiquement tous les besoins de la Russie tsariste en instruments chirurgicaux […] étaient couverts par les importations. Même en 1930-1931, […] 31 pour cent de ses besoins totaux en instruments médicaux étaient couverts par des achats à l’étranger. Celles-ci étaient en grande partie limitées aux articles hautement spécialisés qui n’avaient jamais été produits dans le pays. »

La Médecine et la Santé en Union Soviétique , Dr Henry E. Sigerist, 1947. Chapitre II : la structure de la médecine soviétique, Institutions et équipements, pp. 104-106.
Ouvrage traduit de l’anglais par Vicken Zhoghovurdian, militant UJC. À paraître prochainement.

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