Contre la politique Macron, renforçons le mouvement populaire !

L’année 2018 promet une accélération de la mise en place de la politique anti-ouvrière, anti-populaire et pro-capitaliste de l’homme de la bourgeoisie monopoliste, Emmanuel Macron : les retraites, les allocations et les droits des chômeurs, la Sécurité Sociale et le droit à la santé, l’aggravation de la sélection sociale dans l’enseignement, les attaques contre les services publics, les augmentations d’impôts indirects (ceux qui frappent les travailleurs et les plus pauvres) et des taxes... ; la liste risque d’être complétée au gré des circonstances.

Le tout avec cynisme et mépris au-delà même de ce que Sarkozy osait faire. N’est-ce pas à vomir lorsque le Président Macron quitte les pistes de ski pour dénoncer les chômeurs qui frauderaient ? Quand, lors de son discours à la Cour de cassation, il annonce son intention de supprimer la Haute Cour de Justice sous le prétexte qu’elle entraverait l’initiative des ministres, qui auraient peur d’être poursuivis (alors qu’à notre connaissance, elle n’a jamais été convoquée, y compris dans l’affaire du sang contaminé !) ? Faire croire que les chômeurs seraient quasiment la source des maux qui frappent ce pays, alors que le Capital licencie à tout-va, qu’il est exonéré des prélèvements sociaux qui ne sont pas autre chose qu’une partie du salaire indirect, et prôner l’impunité des ministres, cela illustre on ne peut mieux le caractère de classe de ce gouvernement et de la majorité à sa botte.

Mais il ne faudrait pas oublier les autres aspects de sa politique, qui ne sauraient par ailleurs être dissociés du reste.

C’est la remise en cause de la séparation de l’Église et de l’État, une vieille obsession de la bourgeoisie réactionnaire : le Président de la République participe es-qualité à l’enterrement de Johnny Halliday dans l’église de La Madeleine, et dans le même temps, il reçoit les représentants catholiques, protestants, musulmans, juifs et bouddhistes à l’Élysée en présence du ministre de l’Éducation Nationale ! Lequel ministre se fend, dans les jours qui suivent, d’une déclaration sur l’enseignement du fait religieux à l’école !

En politique étrangère, c’est la poursuite d’une politique belliqueuse de défense des positions de l’impérialisme français. La ministre des armées comme le Président multiplient les tournées des popotes auprès des unités en campagne et particulièrement en Afrique. C’est aussi le soutien sans faille à la politique criminelle du gouvernement israélien et à son chef Netanyahou ; même s’il a bien fallu se démarquer de Trump, pas par souci du sort des Palestiniens, mais parce que les bourgeoisies européennes craignent la remise en cause des Accord d’Oslo et la radicalisation du mouvement de libération nationale palestinien.

Et surtout, le mouvement ouvrier ne saurait sous-estimer la gravité des projets de réforme constitutionnelle, qui s’annoncent.
Ce gouvernement, c’est la réaction sur toute la ligne. Et sa finalité, c’est d’assurer la croissance des profits, l’aggravation de l’exploitation capitaliste, les positions de la bourgeoisie française face à ses concurrents. L’Observatoire Français de Conjoncture Économique, organisme peu subversif s’il en est, tire comme conclusion de l’analyse des 6 premiers mois de présidence Macron, que ce dernier est le «  Président des riches ». (Mais les précédents, c’était quoi ? Hollande était-il le « Président des pauvres » ? ) En fait, il est le Président de l’oligarchie financière, chargé de mener une offensive sur tous les fronts pour écraser, liquider tout ce qui la gêne pour affronter la crise qui mine le capitalisme comme système ! Et ce sont les capitalistes, la bourgeoisie monopoliste, qui sont les seuls bénéficiaires de cette politique : c’est normal, c’est la leur !

Nous avions en son temps dénoncé le référendum sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Mais pour autant, balayer avec le mépris coutumier le résultat d’un vote pour s’assurer les bonnes grâces écologiques à un moment où la majorité montre quelques fissures, n’est pas tolérable. Quant à l’attitude radieuse des élus EELV, ou celle des députés de la France pas si insoumise que ça, et du PCF, elle est significative du fait que ceux qui se rangent dans une gestion différente du système capitaliste ne constituent pas une perspective politique si ce n’est pour une sempiternelle alternance.

Et cela renvoie d’ailleurs au silence pesant et à l’immobilisme du mouvement syndical face aux attaques que la classe ouvrière et les couches populaires subissent. Quant au débat sur la bio-éthique, chacun-e est susceptible de comprendre qu’il s’agit d’un enfumage destiné à détourner l’attention des masses populaires sur des questions « sociétales » à la mode.

Le capitalisme en crise est un danger pour l’avenir de l’humanité. Il faut en finir avec lui. Mais pour cela, il faut organiser la lutte quotidienne pour se défendre, pour s’opposer à tous les aspects de sa politique en avançant les revendications populaires sur tous les fronts. C’est comme cela que pourra se construire le front social qui, sous la direction du prolétariat, pourra renverser la domination de la bourgeoisie.
Souhaitons que cette année 2018, 200ème anniversaire de Marx et 170ème anniversaire du Manifeste, soit un pas en avant dans cette direction, en particulier par la résurgence d’un syndicalisme de classe, de masse et internationaliste, et par le renforcement de notre parti.

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