Le 2ème Congrès du Parti Communiste Révolutionnaire de France a eu lieu sur trois journées au mois de juin 2025.

Le temps de congrès est un moment de bilan approfondi pour en tirer les leçons et tracer les perspectives, élaborer le plan d’action. Notre stratégie première dans le temps est la création du Parti Communiste en France. Découvrir les nouveaux objectifs à atteindre a nécessité de cerner les étapes et à quelle étape nous sommes pour mieux saisir où nous devons aller.
Nous avons pu étudier où s’est situé ce deuxième congrès dans l’histoire de la construction du Parti et quel plan de travail adopter pour le Parti jusqu’au 3ème congrès.

Notre congrès fondateur avait pour but de tirer les leçons de l’échec de l’unification avec le parti révolutionnaire-Communistes, rassembler nos forces suite à cet échec, se donner les outils et les bases fondatrices, les structures d’un PC pour se lancer dans sa construction, se poser dans le paysage communiste ; ce que nous avons fait avec la fabrication du site, de notre TV, de la newsletter, de nos affiches, nos premières candidatures législatives, le travail dans la jeunesse...

Notre premier congrès était celui pour forger l’unité idéologique du Parti à travers son programme tactique et stratégique, poser des bases de notre action dans les masses, devenir public dans notre travail communiste et avec un style de travail professionnel ; ce que nous avons fait par exemple avec le travail en commissions régulier, une industrialisation et une meilleure centralisation, une grande activité de propagande et plus variée, une production de différentes brochures jamais égalée, l’élaboration de nos mots d’ordre tactiques et nos campagnes « Accusons le capitalisme », le lancement de nos propres campagnes avec notre propre calendrier de travail et de lutte (et non plus uniquement dépendant et collé aux échéances syndicales), le travail dans la jeunesse avec la structuration de l’UJC...

Les délégués de notre deuxième congrès ont voté comme ambition et slogan : « Un parti dans la classe ouvrière », il doit être celui qui pose les bases d’une liaison renforcée et en développement dans la classe productive. Pour cela, notre commission ouvrière et entreprises doit concrètement commencer à devenir ce qu’elle devra être un jour : la colonne vertébrale de notre parti. Le congrès et ses délégués ont également décidé de gagner la généralisation de notre activité aux masses de manière toujours plus publique, au contact de la classe ouvrière et des couches populaires et non réduite à certains départements. Nous devons continuer notre industrialisation et le travail plus professionnel, plus rationnel, plus collectif et démocratique, réellement mutualisé. Nous devons confirmer l’approfondissement idéologique par les adhérents du parti, la connaissance et la compréhension de notre politique doit directement se lier et se proportionner à notre renforcement quantitatif et à notre ancrage public dans un environnement communiste opportuniste auquel chaque camarade doit pouvoir faire face dans les luttes.

En effet, si nous sommes donc toujours dans cette étape de début de liaison et d’agitation dans les masses, le congrès a analysé que les conditions subjectives sont particulièrement différentes depuis 2019 et notre premier congrès. Cette situation différente a sa source dans la situation internationale et l’offensive des monopoles pour une plus grande exploitation du travail. Comme nous l’avons écrit, la guerre en Ukraine qui résulte de la concurrence plus forte entre monopoles a ouvertement et publiquement fait basculer dans l’opportunisme et l’anti-léninisme tout un pan du mouvement se réclamant du communisme et du marxisme-léninisme en France et dans le monde. Des partis communistes défendent avec la Russie un des camps de la bourgeoisie dans la guerre en Ukraine en même temps qu’ils défendent le « socialisme de marché » ou le « socialisme (dit) du XXIème siècle » avec la Chine.
Un des travaux du congrès a d’ailleurs consisté à finaliser « un Petit lexique marxiste du PCRF » avec l’examen d’une quarantaine de mots à définir simplement et des centaines d’amendements remontés des départements pendant 6 mois de débat. L’esprit du « Petit lexique marxiste du PCRF » n’a pas été d’élaborer un lexique du marxisme ou du marxisme-léninisme. Il s’agit d’un petit lexique avec des mots que notre parti pense indispensables pour comprendre notre politique et que nous n’avons pas déjà expliqués suffisamment dans nos textes, articles, brochures, etc. Ce lexique ne peut ni expliquer toute la politique du parti ni être un résumé même très court du marxisme-léninisme, ce n’était pas son objet. Son objet était bien d’aider à mieux comprendre certains aspects de notre politique en clarifiant certains vocabulaires utilisés dans notre propagande et notre théorie.

Ce congrès a atteint l’objectif le plus essentiel sans doute : les délégués de ce congrès ont montré comment le débat et la confrontation des idées et positions étaient des moteurs de la vérité ou de l’élaboration de la politique la plus juste, que le Parti n’a pas peur du débat, qu’il le recherche en tout lieu et en tout temps avec la discipline communiste faisant de la polémique et de la dialectique le centre du développement. La vérification de l’application des décisions n’est pas moins importante. Sinon, le parti devient un organisme de bavards, séparant ses actes de ses paroles. Grâce à la critique et à l’autocritique, lors du bilan des actions menées, le parti peut corriger ses erreurs, il est normal de faire des erreurs, ce qui l’est moins, c’est de les mettre de côté ou de ne pas essayer de les corriger.

Notre deuxième congrès demande de continuer à confirmer le lien entre Tactique et Stratégie. Les marxistes-léninistes ne doivent pas seulement se démarquer des opportunistes et des révolutionnaristes petits-bourgeois par le rappel des buts finaux. Les véritables révolutionnaires se distinguent surtout par la capacité à relier les tactiques mises en œuvre à la victoire stratégique.

Le marxisme est une théorie nouvelle et émancipatrice qui transforme la société et les êtres humains. Il propose un parti de type nouveau avec des hommes, des femmes, des personnes et des militants d’un type nouveau, orientés vers le dévouement et le sacrifice pour cette cause libératrice. Le parti, avec ce congrès, revendique que nous soyons ces nouveaux et nouvelles militantes, sans lesquels rien ne sera possible. Lénine fait d’ailleurs du dévouement et du sacrifice la condition même de la démocratie du parti.

Notre parti a beaucoup progressé, les délégués ont mesuré le chemin accompli, dans des conditions difficiles, nous comblons le retard abyssal pris en France dans l’existence d’un PC, et nous avons consolidé notre reconnaissance internationale, nous avons déjà tracé la voie, continuons d’avancer, d’avancer toujours mieux pour poser les premières bases d’un « parti dans la classe ouvrière ».

Extraits des messages reçus des partis frères à venir.