
En finir avec ce vieux monde !
Macron a adressé ses vœux pour 2025 dans le contexte d’un pic de crise politique depuis l’été 2024. Il a annoncé des référendums et recyclé un vieux politicien comme premier ministre, dans le but de gagner du temps et de faire durer dans les meilleures conditions sa politique élaborée avec la feuille de route des conseils d’administration des monopoles français (grandes entreprises).
Crise politique sur fond de crise économique
Cette période de fragilisation de la Vème République est une manifestation de la crise de l’impérialisme, et a donc des causes économiques. Remarquons qu’à notre époque contemporaine du stade impérialiste, le cycle de crises du capitalisme, qui se définissait par l’enchaînement « crise, dépression, reprise d’activité, essor, puis à nouveau crise », ne comporte quasiment plus de phase d’essor économique. Cette séquence d’instabilité de la forme prise par la dictature du capital (institutions et gouvernements) n’est d’ailleurs peut-être pas provisoire, mais comme nous l’écrivions déjà cet été, ce peut être une nouvelle caractéristique de la démocratie bourgeoise en France. Bayrou a parlé à l’Assemblée nationale de « fin de la bipolarisation ».
L’Etat bourgeois français en soutien de ses monopoles
Jusqu’en 2024, Macron a pu s’appuyer sur des résultats économiques félicités par les conseils d’administration des monopoles. Il a pu même sortir (formellement et partiellement) le sujet de l’emploi du champ politique, ou pu se vanter d’une réindustrialisation. Cependant cette carte économique s’est effritée sous le coup d’une concurrence internationale toujours exacerbée et plus défavorable au capitalisme français. La France a par exemple comme premier partenaire économique l’Allemagne, dont la récession pour la deuxième année consécutive (baisse du Produit Intérieur Brut -PIB-) a des répercussions négatives pour les profits des entreprises françaises. Sous les mandats Macron, les monopoles français n’ont cessé globalement de gagner des positions économiques à l’étranger sur tous les continents, mais la concurrence des monopoles de chaque pays ne se relâche pas. Les positions gagnées peuvent se perdre, les développements être freinés. Les monopoles chinois, par exemple, exportent comme jamais leurs capitaux, leurs marchandises et matières premières à des prix très bas. Dans ce contexte, les monopoles français en général accentuent la pression sociale sur les travailleurs et la ruine des petits producteurs. L’Etat bourgeois français, subordonné aux monopoles, cherche à soutenir son capitalisme et ses besoins en capitaux pour l’armement, les stratégies vertes et technologiques au moyen de l’impôt et de la dette qu’il faut faire payer au peuple-travailleur. Le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a déclaré en janvier 2025 que l’augmentation de 3,3 milliards du budget militaire en 2025 et la loi de programmation militaire de 413 milliards jusqu’en 2027, n’étaient pas négociables, même dans le contexte actuel d’austérité budgétaire et d’instabilité politique.
Priorité à l’économie de guerre
En ce début d’année, Macron a encore mis la pression en Europe pour une « préférence européenne » dans les armements, tandis que les monopoles français de l’armement ont encore un leadership dans ce domaine. Dans le même temps, sous le coup des luttes africaines et des concurrences inter-impérialistes, la Françafrique s’adapte, avec le remplacement de bases militaires par une présence plus modeste mais des moyens de projection renforcés pour protéger ses intérêts. En effet, depuis une base de Djibouti en rénovation, où Macron vient de se déplacer, la France peut désormais intervenir fort, vite et loin grâce à de nouveaux matériels à haute technologie. Des moyens modernes dont auraient bien voulu bénéficier les habitants de Mayotte ou les métropolitains des régions inondées, tandis que tout prouve l’incapacité du mode de production capitaliste à répondre aux besoins de l’humanité. Notre campagne pour l’environnement, qui accuse le capitalisme, vient d’être mise à disposition dans les luttes avec l’ouverture d’un site web dédié.
L’espoir, c’est le socialisme-communisme
Aucune solution durable n’est à chercher dans le jeu parlementaire, le dialogue ou le partenariat social. Comme Barnier, en agitant encore la peur de la faillite publique, le gouvernement Bayrou-Macron gère l’instabilité politique en gagnant du temps et des compromis provisoires pour la meilleure politique du capital. Les forces réformistes, qui ne veulent pas changer de société, jouent leur rôle d’entente entre le capital et le travail. Pourtant, c’est toujours dans les luttes dirigées contre la bourgeoisie, contre ses partis et son Etat, que l’alternative populaire peut trouver son chemin pour en finir avec ce vieux monde au moyen d’une révolution.
En 1945, il y a 80 ans, le socialisme-communisme a sauvé l’humanité avec la victoire de l’URSS et la lutte armée de la résistance contre le fascisme.
Chaque jour qui passe montre combien l’espoir de l’humanité réside encore dans une nouvelle société communiste.