Evènement organisé à Paris par le PCRF le 8 juin 2025
Evènement organisé à Paris par le PCRF le 8 juin 2025 avec pour thème : L’URSS et la Résistance ont sauvé l’humanité !
Le 8 juin 2025, à la salle de l’AGECA à Paris, s’est déroulé un évènement culturel et politique, organisé par le PCRF à l’occasion des 80 ans de la victoire sur le fascisme. Cette initiative proposait une exposition et des films sur l’URSS et son Armée Rouge, des ateliers animés par notre jeunesse, un espace ludique, la vente de brochures, BD, livres, drapeaux, t-shirts et autres objets, et des boissons. Des partis-frères de l’Action Communiste Européenne, sollicités, ont répondu présents physiquement comme le KKE (Grèce) ou en distanciel comme le PCTE (Espagne) et le NCPN (Pays-Bas), pour permettre en soirée le déroulement d’une conférence-débat, avec des interventions sur des questions spécifiques, dont nous publions ci-dessous de larges extraits.
Une brochure spéciale sur cette conférence intitulée « Conférence sur le thème : 1945 – 2025 : 80 ans de la victoire de l’URSS et des résistances sur le fascisme » est disponible à 5€, avec la page de couverture ci-dessous. Vous pouvez la commander depuis notre site via la rubrique "contact".

1945 - 2025 : 80 ans de la victoire sur le fascisme
Notre Parti, le PCRF, a été chargé de faire une intervention sur l’Armée rouge pendant la seconde guerre mondiale.
Quelles furent les causes de la victoire de l’Armée rouge ?
Les camarades grecs l’ont abordé. La première est à chercher dans la victoire de la Révolution prolétarienne d’Octobre 17, puis dans l’édification du socialisme en URSS, liquidant l’exploitation de classe et l’oppression nationale.
Notre parti va essayer de voir comment ces causes se traduisent dans la politique de défense de l’URSS avec son armée rouge et les victoires militaires qui ont battu le fascisme.
Les années 30 sont des années d’immenses succès pour l’économie soviétique, grâce à la politique d’industrialisation rapide et à la collectivisation des campagnes. Dès 1928, le chômage est totalement aboli.
Les rythmes de développement économiques sont inouïs : les premiers plans quinquennaux transforment la Russie arriérée et agraire en puissante base industrielle. La révolution culturelle touche les campagnes les plus éloignées, des universités surgissent dans les Républiques les plus lointaines. Avec la socialisation de l’économie, la propriété sociale régnant sans partage, la classe capitaliste est liquidée comme classe, c’est la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, l’abolition du salariat ! La dictature du prolétariat prouve aux yeux du monde entier que la classe ouvrière peut gouverner contre le capital et sans le capital ! Les succès du socialisme renforcent la volonté des cercles impérialistes d’en finir avec le seul État socialiste du monde.
[…]
(Pour le contexte historique, nous renvoyons également à IC 188). La guerre pour la défense de la Patrie socialiste : la défense active. [...] Les Soviétiques et leur Armée rouge savaient qu’ils seraient les prochaines victimes de la politique impérialiste de l’Allemagne. Les preuves d’un rassemblement des forces armées allemandes issues des opérations de reconnaissance à la frontière soviétique étaient trop grosses pour être ignorées.
L’URSS accélère les préparatifs de l’Armée rouge en 1941 : en mai-juin appel de 800000 réservistes ; mi-mai, 28 divisions furent transférées vers les districts occidentaux de l’URSS ; en juin, 38500 hommes furent envoyés dans les zones récemment fortifiées frontalières (on se souviendra de la lutte acharnée des défenseurs soviétiques de Brest-Litovsk durant 29 jours) ; du 12 au 15 juin, ces districts reçurent l’ordre de déplacer des troupes à la frontière ; le 19 juin, les QG de districts eurent l’ordre de se déplacer vers les nouveaux postes de commandement : ordres de camouflage des cibles potentielles.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, ces forces furent mises en état d’alerte et averties d’une attaque surprise potentielle côté allemand. Le gouvernement soviétique n’a pas ordonné la mobilisation générale bien auparavant afin de ne pas donner un prétexte à une attaque prématurée de l’Allemagne. Les généraux soviétiques avaient bien observé les victoires allemandes du Blitzkrieg sur la Pologne et la France. Ils avaient bien vu l’efficacité des attaques massives de blindés couplées avec les assauts des stukas (avions d’assauts en piqué) et les manœuvres d’encerclement massives des blindés, la mobilité générale des forces de la Wehrmacht. Les Soviétiques tablaient sur une paix jusqu’en 1942, c’est-à-dire jusqu’au moment où les préparatifs de guerre et les moyens de défenses devaient être achevés.

Durant l’opération Barbarossa, non seulement la défense soviétique a confirmé sa valeur en freinant les troupes allemandes, mais aussi en lui interdisant l’occupation de Moscou et Léningrad.
Barbarossa, c’était 3 millions de soldats allemands et plus de 700000 soldats alliés de l’Allemagne. C’était plus de 600000 véhicules, près de 4000 chars, plus de 2700 avions et de 7000 pièces d’artillerie.
Dès le 22 juin 1941 fut créé le Comité d’État pour la défense (Stavka) composé de Staline et Timochenko, Joukov, Molotov, Vorochilov, Boudenny et Kouznetsov. La Stavka sera l’organe général qui dirigera le pays en guerre durant la durée des hostilités.
Si les troupes allemandes n’avaient pas d’équipement d’hiver, ce n’est que parce qu’elles croyaient en leur victoire dans les six à huit semaines ! C’est ce que pensaient aussi les états-majors britannique et US. Dans le même temps, avec un courage héroïque, le peuple soviétique à l’arrière démontait les usines, rapatriait le maximum de matériels, de cheptel etc. ; l’arrière était appelé le « front de l’arrière ». […] En novembre 41, l’objectif des hitlériens est de s’emparer de Moscou, le 7 novembre, date anniversaire de la Révolution, et d’annoncer au monde « la liquidation du bolchevisme criminel ». C’était sans compter sur la détermination des dirigeants du Parti, de l’État, des Forces Armées, sans l’héroïsme des travailleurs. [...]
La contre-offensive commençait.
De la fin 1942 à la fin de 1943, la bataille de Stalingrad est celle du « tournant décisif » de la seconde guerre mondiale.
Lors de cette bataille, la plus importante de l’histoire par la concentration des troupes, l’initiative stratégique changea de camp. Après avoir pris la supériorité au cours de combats acharnés (pour passer d’un trottoir à l’autre, il fallut parfois un mois de combat), l’armée soviétique lança une puissante contre-offensive, opérations Mars et Jupiter combinées à Uranus, Saturne et petite Saturne, sur un énorme front, ce qui permit l’encerclement de deux millions de soldats de la Wehrmacht, de leurs officiers réduits à capituler. Cette bataille est un symbole de l’art opératif inventé par les Soviétiques.
Et pour cause, un État nouveau en ayant fini avec l’exploitation, cela signifiait aussi théories et pratiques nouvelles dans tous les domaines. Tandis que la Werhmacht reste logiquement coincée au 19ème siècle, l’Armée rouge rompt avec le 19ème siècle, elle ne voit plus les opérations comme une succession de combats victorieux échelonnés dans le temps, mais comme une combinaison d’activités militaires de nature variée tactique avec les combats, raids aériens, frappes d’artillerie, manœuvres, mais également flux logistiques, renseignement et désinformation, commandement et contrôle des troupes, reconstitutions des stocks et production, l’ensemble distribué à la fois dans l’espace et le temps, et dont la réussite ponctuelle
importe moins que les possibilités stratégiques qu’il crée.
L’art opératif combine l’ensemble des activités militaires relevant de ces techniques différentes pour créer à partir de celle-ci des séquences d’action, les opérations dont l’orientation et l’enchaînement sont déterminés a priori en fonction de l’objectif poursuivi.
C’est ainsi, à l’aune des perspectives stratégiques qu’elle ouvre, que se juge la valeur d’une opération plutôt qu’à celle de ses réussites militaires stricto sensu. Les communistes marxistes-léninistes reconnaîtront le même sujet de subordination des tactiques à la stratégie dans les luttes politiques pour le pouvoir.
[…]

L’offensive après la victoire à Stalingrad, l’Armée Rouge passa à l’offensive sur l’immense étendue du front (un millier de kilomètres) : la plus grande bataille de chars s’engagea à Koursk et se traduisit par la dispersion des troupes concentrées de la Wehrmacht, la destruction d’importantes réserves et de milliers de chars allemand, grâce à une ingénieuse défense en profondeur de l’Armée rouge. […] Fin 1944, l’enjeu de la guerre devient l’écrasement total du fascisme, la capitulation totale du IIIème Reich. Ce ne fut pas la moindre des batailles puisque 500 000 Soviétiques tombèrent au combat dans l’assaut final. […] L’humanité a une dette éternelle envers les combattants soviétiques, 25 millions d’entre eux tombèrent au front ou victimes de la politique de génocide des nazis.
[...]
Un symbole du matériel qui vainquit le fascisme est sorti des usines socialistes, c’est le T-34. Le T-34 fut le meilleur char de combat soviétique de la Seconde Guerre mondiale.
Les ingénieurs soviétiques améliorèrent en permanence les processus de fabrication, permettant une production en très grande série et cela dans des conditions très difficiles. À titre d’exemple : en 1943, 3 700 heures de travail furent nécessaires pour fabriquer un char T-34, contre 8 000 heures en 1941. En 1942, 25 000 blindés furent produits en URSS (contre près de 9000 en Allemagne) ; en 1944, environ 30 000 blindés sortirent des usines soviétiques. Entre 1941 et 1945, l’Union soviétique produisit plus de 100 000 blindés - dont près de 60 000 chars T-34, un exploit de l’économie socialiste planifiée malgré l’invasion nazie. Au moment de l’opération Barbarossa, un millier de ces chars est disponible en plus d’un millier de char KV1. Les Allemands ne connaissent que vaguement les matériels blindés des Soviétiques : le char lourd KV ou le T-34 n’étaient connus que des plus hauts gradés de la Wehrmacht. Bien que supérieurs à tout ce que les Allemands pouvaient leur opposer, les T-34 souffraient principalement pour le moment du manque d’entraînement de leurs équipages, de la désorganisation de l’Armée rouge à cette époque avec un certain effet de surprise et surtout de la supériorité numérique des troupes et matériels fascistes.
Le T-34-76 et le colossal KV-1 contribuèrent à ralentir l’avancée nazie pour permettre l’organisation de la défense et le déplacement des usines et de leurs ouvriers par millions vers l’Oural et la Sibérie. Mon dernier point portera sur les conséquences mondiales de la victoire de l’Armée rouge.
La victoire a joué un rôle très important dans l’existence de la jeune URSS. Elle a vérifié la solidité du régime socialiste, le socialisme a permis l’héroïsme au travail et au front de millions de Soviétiques. Mais cette guerre a engendré des phénomènes aux conséquences négatives en regard des problèmes de l’édification du socialisme.
L’invasion fasciste a entraîné la destruction de 1710 villes, 70000 villages, 2500 églises, 31850 établissements industriels, 40000 hôpitaux, 84000 écoles, ainsi que 60000 km de voies de chemin de fer.
1/ Sur la partie occupée par les fascistes allemands, le capitalisme a été restauré de fait par l’occupant, les usines tournaient pour les profits des monopolistes allemands avec des ouvriers/ esclaves. Les kolkhozes maintenus formellement fonctionnaient comme fournisseurs des armées du IIIème Reich, mais aussi sur l’intérêt personnel, privé des paysans.
2/ La propagande fasciste visa à semer la discorde, la haine entre nationalités avec un fort contenu russophobe et s’appuyait sur certains peuples minoritaires et particularistes (Allemands de la Volga, Tchétchènes influencés par l’intégrisme islamiste, pays Baltes etc.). Le nationalisme bourgeois fut ainsi réactivé dans certaines couches sociales.
3/ La politique de Front uni national et international contre le fascisme, menée par le Parti bolchevik, a été comprise comme la « paix des classes » tant intérieure qu’extérieure, par certains secteurs de la société soviétique, principalement les débris de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie, les intellectuels, les religieux, les milieux influencés par le sionisme. Ces mêmes secteurs étaient porteurs d’une alliance de longue durée avec l’impérialisme américain.
4/ Le Parti communiste (bolchevik) paya un lourd tribut à la guerre. 6 millions de communistes tombèrent au combat, fidèles au mot d’ordre : « Les communistes en première ligne ! », soit plus que le nombre d’adhérents avant guerre, ce qui affaiblit incontestablement la qualité des rangs du Parti. Les nouveaux membres étaient dévoués à la Patrie soviétique, mais moins éduqués idéologiquement et politiquement.
5/ La classe ouvrière perdit des millions de membres au combat, il fallut attendre 1950 pour que le prolétariat retrouve la même hauteur quantitative qu’en 1940. Les nouveaux ouvriers d’origine paysanne étaient moins avancés
politiquement.
6/ Les succès colossaux obtenus dans la guerre antifasciste, la progression de la Révolution mondiale avec la formation
d’un camp orienté vers la construction du socialisme dans le tiers de l’humanité, engendrèrent chez certains cadres le vertige du succès et la perte de vigilance.
En effet, une autre conséquence des victoires de l’Armée rouge et de sa présence dans les pays libérés est d’avoir permis les conditions de la lutte des classes pour la formation d’une troisième forme de dictature du prolétariat : les démocraties populaires.

Dans les pays qui devinrent des démocraties populaires, la Résistance fut assez forte, pour en liaison avec l’Armée rouge, résoudre la tâche d’insurrection nationale et populaire, pour vaincre le fascisme et ses agents. La violence révolutionnaire des forces démocratiques populaires était la réponse à la violence déchaînée par le fascisme pendant les dures années d’occupation.
La question des luttes de classes conduisant aux démocraties populaires, est d’autant plus décisive, que le révisionnisme moderne a prospéré sur son interprétation opportuniste, a fondé sa voie parlementaire au socialisme,
a prôné l’union avec la social-démocratie, en osant se réclamer de la tactique de démocratie populaire. En effet, le fascisme, négateur de tous les droits démocratiques conquis par les travailleurs dans les États capitalistes, allait engendrer contradictoirement des aspirations croissantes à la démocratie. Aspirations mais aussi illusions, si les anticorps contre le révisionnisme ne sont pas vivaces. Car l’opportunisme a vite fait de considérer que seul le fascisme est synonyme de violence de classe. Les opportunistes en concluent que la démocratie est le régime où l’État devient un lieu d’arbitrage entre les classes. Le crétinisme parlementaire s’avère une retombée logique de ces illusions et de la voie parlementaire et pacifique prônée par le XXème congrès révisionniste khrouchtchévien du PCUS en 1956. Les partis communistes, armés de la théorie marxiste-léniniste de l’État, relièrent les tâches démocratiques à l’épuration de l’appareil d’État, sous forme d’un processus plus long qu’en Octobre 17, mais approprié aux conditions de l’époque. Sur la base du succès des insurrections nationales, furent formés des gouvernements de coalition où les communistes jouèrent soit le rôle directeur, soit furent en mesure de le jouer ultérieurement. L’édification des démocraties populaires s’est déroulée dans une atmosphère de lutte de classes exacerbée. Contrairement aux dires de Khrouchtchev, la première phase de la révolution ne fut pas « pacifique », et il ne pouvait en être autrement. En France par exemple, certains dirigeants du PCF, en 1945- 1947, eurent tort d’analyser la France comme si elle était une démocratie populaire en gestation. Là aussi faisait défaut l’analyse de classe de l’État, qui restait aux mains des monopoles dans la France d’après-guerre. En France, le PCF, malgré une situation instable, ne fut jamais en position d’hégémonie dans les luttes de classes et en lien avec des comités populaires à la base. Dans les futures démocraties populaires, l’Armée Rouge, qui avait contribué à libérer ces pays, jouait le rôle d’alliée de classe du prolétariat et des travailleurs, alors qu’en France, c’est même l’armée états-unienne qui stationnait dans le pays. Lorsque Dimitrov évoque dans son pays, « l’utilisation du parlement » pour aller au socialisme, c’est sur la base d’un nouvel État de démocratie populaire et de l’hégémonie du prolétariat dans le mouvement démocratique, appuyée par les troupes soviétiques. Quand Thorez évoque la même chose pour la France, la théorie marxiste de l’État est ignorée et même révisée.
Ainsi nous avons pu voir comment l’étude de l’Armée rouge nous amène à l’étude du développement des luttes de classes, l’Armée rouge est évidemment un élément de l’État, de la superstructure qui repose sur le développement économique, l’infrastructure. Les questions portées, les leçons à tirer sont donc contemporaines jusque dans notre politique communiste tactique et stratégique y compris notre politique des tâches vis-à-vis de l’armée aujourd’hui et de l’armée que nous bâtirons en même temps que notre État prolétarien après la Révolution.
Vive l’Armée rouge, vive la Résistance et les partisans !
Vive l’URSS et tous ses combattants qui ont sauvé l’humanité,
nous sommes leurs continuateurs !
Vive la Palestine !
Vive le socialisme-communisme !

Intervention du Parti Communiste de Grèce
(Kostas Papadakis)
Le socialisme, base de la victoire soviétique
Nous vous remercions chaleureusement pour l’invitation à cet événement d’aujourd’hui, particulièrement important, qui a en outre l’avantage de se tenir après les célébrations de la Grande Victoire Antifasciste des Peuples, nous permettant ainsi d’intégrer et d’examiner toutes les questions cruciales de la lutte idéologico-politique des communistes contre l’idéologie bourgeoise et l’opportunisme, qui ont émergé autour de cet anniversaire.
D’autant plus que nous nous trouvons aujourd’hui dans une période où l’UE, l’OTAN et les classes bourgeoises intensifient leur préparation guerrière, exigeant de nouveaux et lourds sacrifices des peuples. [...]
Le peuple soviétique a consenti à des sacrifices sans précédent dans ce combat titanesque contre le fascisme-nazisme, précisément parce qu’en défendant la patrie socialiste, il protégeait le premier État ouvrier et les rapports de production socialistes alors en construction. Il défendait tout ce que ceux-ci avaient apporté au développement de la production socialiste, dont l’objectif était le bien-être social. [...]
Les avantages de la socialisation des moyens de production et de la planification centralisée de l’économie se sont également manifestés dans la capacité défensive de l’Union soviétique, ainsi que dans les possibilités d’équipement et de ravitaillement de l’Armée Rouge.
Parallèlement, l’action du Parti Communiste Pan-Unioniste (bolchévik) - avant-garde révolutionnaire de la classe ouvrière - a fait ses preuves dans les faits. [...]
[...]
Chers camarades,
La même "matrice", produite par le capitalisme-impérialisme,a engendré la Première Guerre mondiale comme la Seconde. La même est à l’origine des guerres qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui, la même nourrit le bain de sang impérialiste en Ukraine ou le génocide du peuple palestinien par l’État occupant d’Israël. Depuis cette tribune, nous exprimons, avec vous tous, notre solidarité indéfectible avec la lutte juste du peuple palestinien et nous unissons notre voix à la solidarité internationaliste multiforme des peuples, qui s’amplifie à travers le monde contre le génocide que subit ce peuple sous le joug de l’État occupant israélien.
Nous dénonçons avec force le massacre et exigeons :
● Un acheminement immédiat de l’aide humanitaire (eau, nourriture, médicaments, personnel médical) vers le peuple palestinien.
● La fin immédiate de toute collaboration entre l’UE, les gouvernements européens et l’État criminel d’Israël.
● L’arrêt de l’occupation illégale de Gaza et de la Cisjordanie.
● La reconnaissance d’un État palestinien indépendant dans les frontières d’avant juin 1967, avec Jérusalem- Est pour capitale.
Ces guerres – malgré la légitimité de la lutte du peuple palestinien – ont toujours la même "matrice" : les rapports de production capitalistes, le système capitaliste à son stade impérialiste, le partage du monde, des territoires, des routes énergétiques et commerciales et les rivalités entre les grands monopoles – dont les peuples paient ultimement le prix, avant tout, par leur sang.
Aujourd’hui, nous affirmons clairement que l’épopée soviétique n’a pour héritiers que ceux qui luttent pour l’instauration du socialisme- communisme. Elle n’appartient pas aux gouvernements bourgeois, comme celui de Poutine, qui est un pilier du capitalisme monopoliste russe actuel, qui instrumentalise le 9 mai pour renforcer idéologiquement le pouvoir de la classe bourgeoise, en trafiquant la mémoire du sacrifice de millions de communistes et en occultant qui a véritablement créé l’exploit soviétique et pourquoi.
[...]
Depuis trois ans, la guerre impérialiste en Ukraine ensanglante deux peuples qui, pendant des décennies, vivaient en paix et prospéraient au sein de leur patrie commune : l’URSS. La « paix impérialiste » que l’on cherche à établir – dans le cadre de règlements entre les centres impérialistes – sera une paix avec « le pistolet sur la tempe » des peuples, laissant des contradictions non résolues qui préparent le prochain cycle de conflit guerrier.
[...]
Tant Lénine que Staline écrivaient que lorsqu’on vous force à choisir entre deux mauvaises options, vous devez déclarer : "les deux sont pires", au lieu de chercher un prétendu moindre mal. L’UE, l’OTAN et les gouvernements bourgeois, avec un crescendo de propagande anti-historique, tentent de manière provocante d’assimiler la Russie capitaliste actuelle à l’Union soviétique. La falsification historique est également promue de manière systématique à travers la célébration de la prétendue "Journée de l’Europe" par l’UE, avec ses manœuvres idéologiques produisant de multiples résolutions anticommunistes au Parlement européen, visant à imposer la théorie réactionnaire des deux extrêmes et à assimiler le monde nouveau – le socialisme - au fascisme.
[...]
Récemment, un groupe d’eurodéputés s’est précipité pour demander l’interdiction de la faucille et du marteau ainsi que des symboles communistes dans l’UE.
[...]
Le fascisme est une "maladie" du système capitaliste et, en tant que telle, doit être combattue. Le fascisme constitue une forme d’exercice du pouvoir par les monopoles. Il défend la propriété capitaliste des moyens de production et l’exploitation de l’homme par l’homme. Particulièrement dans des conditions de crise capitaliste - pauvreté, chômage et corruption des partis bourgeois parlementaires – la classe bourgeoise instrumentalise les partis nazis comme des avant-postes avancés au service de ses intérêts.
[...] Le fascisme naît des entrailles du système capitaliste et ne constitue pas simplement le résultat d’une forme de gestion du système – comme la politique néolibérale – ainsi que le prétendent les forces opportunistes et social-démocrates en Europe et ailleurs.
C’est pourquoi le KKE met en avant la nécessité d’un front idéologique et politique stable contre toute forme de dictature du capital, y compris la dictature nazie-fasciste.
Le KKE souligne que le fascisme n’a jamais été fondamentalement un adversaire du capitalisme, mais bien une de ses expressions. Il souligne l’actualité des thèses avancées par le grand intellectuel communiste allemand Bertolt Brecht, qui écrivait : « Le fascisme ne peut être combattu qu’en tant que capitalisme dans sa forme la plus brutale et oppressive, comme le capitalisme le plus effronté et le plus perfide. Comment alors un adversaire du fascisme pourrait-il dire la vérité sur le fascisme s’il refuse de parler du capitalisme qui l’engendre ? »
[...]
Notre conviction, profonde et scientifiquement fondée, est que le 21ème siècle sera celui de la renaissance du Mouvement Communiste, des nouvelles révolutions socialistes, dynamiques et victorieuses.

Intervention du Parti Communiste des Travailleurs d’Espagne (PCTE)
L’internationalisme prolétarien, base de la victoire antifasciste des peuples.
Aujourd’hui nous parlerons beaucoup, à juste raison, du rôle héroïque joué par l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et les différents mouvements partisans pendant la Seconde Guerre Mondiale de 1939 à 1945. [...] Tout cela doit être revendiqué et pris en exemple par les communistes du monde entier. Quant à nous, le PCTE, nous considérons qu’il est également crucial de souligner une des clés qui ont permis de transformer toutes les luttes en un seul poing levé contre le nazisme-fascisme : l’internationalisme prolétarien. [...] Le mouvement communiste espagnol est né et s’est développé grâce à l’internationalisme prolétarien. D’abord, parce que c’est l’Internationale Communiste qui guida, grâce au travail de ses cadres, le processus de création et de fusion des premiers détachements communistes dans notre pays, entre 1920 et 1921.
Ensuite, parce que c’étaient nous, les communistes espagnols, qui à l’initiative de l’Internationale Communiste, avons reçu l’aide de 60000 travailleurs provenant d’environ 50 pays organisés dans les Brigades Internationales, afin de combattre les généraux alliés aux puissances nazi-fascistes dans notre Guerre Nationale-Révolutionnaire de 1936-1939.
[...]
La défaite de notre guerre fut amère. Pourtant, de nombreuses leçons furent tirées. Le PCTE souligne en particulier le rôle de l’Internationale Communiste en tant que centre d’organisation de la lutte de notre classe, un centre dirigeant irremplaçable qui forma politiquement et militairement de nombreux cadres communistes qui participèrent en Espagne jusqu’à novembre 1938 et qui prendraient une autre fois les armes plus tard, afin de libérer leur classe sur leur propre sol, malgré la répression que les États capitalistes leur infligèrent.
Car il faut noter le rôle de ces États contre les brigadistes. À l’exception du Mexique qui, grâce à l’action de son Parti Communiste, accueillit 1600 brigadistes polonais, italiens, autrichiens, allemands, tchèques et yougoslaves qui ne pouvaient pas retourner dans leur pays, puisque des forces fascistes y gouvernaient, les autres gouvernements furent notamment cruels envers leurs brigadistes.
[...] Malgré l’horreur, la solidarité continua à briller. Au-delà de toutes les nationalités, au-delà de toutes les conditions, les prisonniers condamnés au travail forcé, malgré la torture et l’extermination, semèrent une graine d’espoir. Les communistes espagnols restituèrent dans les camps une partie de la solidarité qui s’était manifestée en Espagne. Ils furent parmi les premiers à créer des structures clandestines de résistance, grâce auxquelles ils parvinrent à réorganiser le travail, à soutenir les nouveaux arrivants, à retirer des noms des listes d’exécution, à voler de la nourriture, à fournir des produits de base aux prisonniers et à sauver de la
destruction les images documentant la terreur mise en œuvre par les nazis au nom des profits des entreprises, en ce cas-ci, ceux des monopolistes allemands.
[...] La lutte contre le nazisme- fascisme fut une victoire des peuples, bien sûr, mais il ne fut pas une lutte de chaque peuple séparément.
C’est l’effort commun de millions de travailleurs de différents pays, luttant côte à côte, en tant que classe, qui a permis de vaincre les hordes fascistes promues par l’autre classe antagoniste. C’est la coordination commune de millions de travailleurs, réalisée par l’Internationale Communiste et ses sections nationales, qui a permis de détruire la face la plus nue du capitalisme, celle qu’il montre quand il peut tout perdre aux mains du prolétariat.
[...] Aujourd’hui, les crises récurrentes et de plus en plus violentes du capitalisme conduisent à nouveau l’humanité au bord d’un gouffre dangereux. Le réarmement des pays capitalistes et la volatilité des relations internationales sont des signes clairs que les guerres de l’avenir, dans lesquelles la classe ouvrière deviendra à nouveau de la chair à canon, résonnent de plus en plus dans le présent.
Notre tâche, en tant que Partis Communistes et Ouvriers, est de construire l’opposition ouvrière aux politiques bellicistes qui sont appliquées dans tous nos pays, de nous préparer à organiser la classe ouvrière et les couches populaires dans leur lutte contre la guerre, et d’éduquer politiquement les masses ouvrières afin qu’elles remplissent leur rôle historique : renverser les capitalistes, prendre le pouvoir et construire une nouvelle société, où les guerres qui tuent les travailleurs n’ont plus leur place. Un chemin que nous, les communistes, avons déjà parcouru il y a plus de 80 ans et dont l’expérience peut et doit nous guider dans ce sombre avenir.
Étudions en profondeur, analysons de manière critique, tirons des conclusions honnêtes. Mieux nous ferons ce travail, et mieux nous pourrons agir à l’avenir pour atteindre notre seul objectif : le socialisme-communisme.
La résistance partisane aux Pays-Bas
Le titre de cet événement va droit au but : « L’URSS et la Résistance ont sauvé
l’humanité ». De quoi l’URSS et les résistants ont-ils sauvé l’humanité ?
De l’invasion, de l’asservissement, de l’extinction. L’URSS a repoussé la bête nazie des colonies volées qu’elle avait implantées sur les corps entassés des Slaves, des Juifs et des Roms en Europe centrale et orientale.
[...] Évoquons notre figure révolutionnaire inspirante, parmi les milliers de résistants communistes néerlandais, à savoir Hannie Schaft, « la fille aux cheveux rouges », qui a sauvé des Juifs avec de fausses cartes d’identité, a assassiné des nazis et des collaborateurs importants avec son pistolet belge. Hannie Schaft ne s’est jamais agenouillée devant qui que ce soit, refusant de donner la moindre information sur ses compagnons d’armes au mouvement national-socialiste.
Ses derniers mots, alors que le peloton d’exécution nazi incompétent ne parvenait pas à l’assassiner d’une seule balle, furent : « Je tire mieux. »
[...]
Tirons les leçons de toutes les victoires et de toutes les défaites de nos prédécesseurs soviétiques et ne suivons aveuglément aucun d’entre eux. Que ce 80ème anniversaire nous rappelle une fois de plus que la défaite n’est jamais une option, que les marées du fascisme peuvent être renversées et que le monde peut être reconquis pour les travailleurs. Cette fois, pour toujours !

Evènement organisé à Paris par le PCRF le 8 juin 2025