
Stoppons la spirale destructrice du capitalisme : Par nos luttes, préparons la révolution sociale !
Depuis cet été, à l’approche de l’hiver, chaque semaine apporte son lot de nouvelles glaçantes pour le monde du travail, pour les retraités, pour la jeunesse populaire, et sur le plan international pour les défenseurs de la paix et de l’environnement. À chacune de ces nouvelles, on peut cibler la responsabilité première des représentants du régime capitaliste-impérialiste et de son État.
Sur le front de l’emploi et des salaires
Pour les travailleuses et travailleurs, les principaux fléaux engendrés par ce système en crise structurelle sont la privation d’emploi, la souffrance au travail et le manque d’argent. C’est ce que portent les annonces à répétition concernant les fermetures d’entreprises, les plans de licenciements massifs (pas moins de 200 en vue, selon la CGT, avec 300 000 emplois menacés, notamment dans les secteurs de l’automobile, de la chimie, de la métallurgie et de la grande distribution), et la pression sur les salaires avec chantage à l’emploi. Les salariés de la Fonction publique sont également touchés par les milliers de suppressions de postes, par le gel des salaires et la perte de rémunération en cas d’arrêt-maladie.
Sur le front des monopoles français…
Cette situation est d’autant plus insupportable que la valse des sommes astronomiques touchées et générées par les principaux monopoles français se poursuit, à travers l’accumulation des cadeaux fiscaux faits aux entreprises depuis des décennies (« aides publiques » aux entreprises estimées à 157 milliards d’euros par an sous Macron, soit le 1er poste budgétaire de l’Etat), les résultats du CAC40 (2023 : année record, avec un bénéfice net de 153 milliards d’euros, soit une hausse de 141 milliards par rapport à 2022 !), les bénéfices records (exemple de Stellantis : 11 Mds de bénéfices, soit +37% en 2023), les investissements nombreux et massifs à l’étranger (Alstom en Angleterre et en Allemagne, Safran au Mexique, Vinci en Allemagne, Engie, EDF, Total en Inde, CMA-CGM en Corée…).
Un budget de classe sur fond de crise politique
Cette contradiction vertigineuse entre les gains du capital et la paupérisation des couches populaires n’est rien d’autre que le résultat de la loi fondamentale du capitalisme-impérialisme, à savoir une économie dans les mains d’intérêts privés, dont les détenteurs sont non seulement les patrons et actionnaires, mais aussi les membres de l’appareil d’Etat à leur service. C’est pourquoi toute politique budgétaire est nécessairement une politique de classe, qui ne peut qu’aggraver cette contradiction. En agitant l’épouvantail du déficit public, Barnier annonce 60 milliards d’économies à réaliser dans le budget 2025 et le PLF de la Sécurité sociale, prétendant pouvoir « faire beaucoup avec peu ». Compte tenu des tensions inévitables induites par l’axe LR-Macronistes-RN, cela signifie en définitive ménager au maximum les puissances d’argent (demande des macronistes : ne pas toucher aux allègements de charges), et faire payer les autres composantes de la société, à travers la hausse de taxes et la baisse drastique des dépenses publiques (40 milliards, sur le dos des services publics, des collectivités locales et de la Sécurité sociale). Le scénario « catastrophe » d’une motion de censure faisant tomber le gouvernement Barnier après son utilisation du 49-3, est agité par les médias dominants pour couvrir l’enjeu véritable de ce budget, à savoir la poursuite des politiques destructrices de la bourgeoisie en faveur du capital, quel que soit l’avenir de ce gouvernement.
Sur le plan international
Le caractère fondamentalement destructeur du capitalisme-impérialisme est plus que jamais mis en évidence par les nombreux conflits et guerres à travers le monde (actuellement pas moins d’une cinquantaine, touchant tous les continents), qui résultent pour l’essentiel de la concurrence féroce entre les impérialismes dominants, pour la conquête de territoires et de marchés. Les guerres « sans fin » menées par les impérialismes russe et israélien en Ukraine et au Proche-Orient montrent quotidiennement le visage de la barbarie, à laquelle s’ajoute l’impunité hallucinante dont bénéficie l’Etat colonial d’Israël.
Des luttes à amplifier, à fédérer
En France, les mobilisations restent nombreuses et souvent déterminées, malgré leur piètre couverture médiatique : ouvriers, agriculteurs, cheminots, enseignants, fonctionnaires, citoyennes et citoyens mobilisés pour les droits des femmes, pour la cause palestinienne, pour l’environnement, etc. La contestation populaire de tous les méfaits que nous dénonçons est bel et bien là ; mais elle reste malheureusement dispersée et d’ampleur inégale ; surtout, sous l’effet du réformisme ambiant et du syndicalisme d’accompagnement (y compris à la CGT), elle ne trouve pas le chemin d’une remise en cause politique du système capitaliste et de son Etat.
Penser la révolution sociale
Or sans cette conscience de classe, c’est-à-dire sans la conscience d’être victime non pas seulement de son patron « voyou » ou d’actionnaires rapaces, mais aussi de la classe aux manettes d’un Etat oppresseur, alors la perspective du progrès social véritable et durable restera utopique. Pour devenir réalisable et effective, cette perspective révolutionnaire doit se construire à partir des luttes unissant le monde du travail et la jeunesse, fédérant les aspirations populaires à la justice, à l’égalité et à la paix, dans un front d’action dirigé contre tous les représentants du capital ; avec comme objectif de pouvoir se saisir de tous les leviers du pouvoir économique et politique, donc non seulement des moyens de production mais aussi de l’appareil d’Etat. Et le seul parti qui puisse faire émerger une telle créativité d’action sociale, c’est le parti héritier des enseignements de Marx et de Lénine, le Parti Communiste Révolutionnaire de France.
Alors, ensemble, renforçons le PCRF !