"Vendu", avez-vous dit ?
Qu’est-ce qu’un-e dirigeant-e syndical-e ? C’est quelqu’un qui défend les intérêts des travailleurs, leurs salaires, leurs conditions d’emplois ; c’est quelqu’un qui organise la lutte contre le patronat, car celui-ci vole le temps aux travailleurs, en leur extorquant la survaleur (plus-value).
Mais alors, qu’est-ce qu’un ou une syndicaliste "jaune" ? Une canaille, qui derrière son masque de syndicaliste est au service du patronat (et jamais gratuitement).
« Des noms ! des noms ! », criaient les conventionnels à Robespierre le 8 thermidor. Des noms en voici :
Dans la catégorie dirigeants syndicaux, Benoît Frachon, Gaston Monmousseau, Henri Krasucki, Eugenne Hénaff, Jean-Pierre Timbaud.
Dans la catégorie des canailles, « les jaunes », Nicole Notat, André Bergeron, Léon Jouhaud, Jean-Louis Moinaud, Thierry Lepaon …
Tous les jours, il y a de nouveaux candidats pour aller à la soupe : ceux qui sont intégrés dans la pseudo « Confédération européenne des syndicats », et dans les différents fromages que le Capital monopoliste offre aux membres de la bureaucratie ouvrière.
Mais il y en a aussi qui en veulent toujours plus, quitte à se déconsidérer un peu plus.
C’est ainsi que par un de ces matins gelés que nous venons de connaître, nous avons appris par France Info, que le "patron" du Comité International Olympique - il est vrai qu’en matière de corruption, ce milieu-là (le terme est approprié) est particulièrement bien rôdé - était soucieux que les JO de 2024 à Paris se passent bien, comprenez : que les travaux soient terminés et que le surcoût de l’opération (car il y aura un surcoût, c’est évident) soit limité au maximum.
Comment ? En limitant les salaires sur les chantiers et en limitant les grèves, ce qui est faire preuve d’une originalité sidérante.
Mais de préférence grâce à un « dialogue social intense ».
Et notre président du CIO d’annoncer qu’il avait trouvé le personnage idéal pour faire comprendre aux travailleurs l’importance de la réussite des JO, à bon marché et avec un équipement terminé à l’heure ! Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT ? Non, Bernard Thibaud, ex Secrétaire général de la CGT, qui l’a vidé de son sang pendant 20 ans, avant de pantoufler, au chaud, au Bureau International du Travail. Rien n’a été révélé sur la hauteur de ses émoluments - qui s’ajouteront au reste - pour expliquer aux travailleurs de ne pas faire grève et d’accepter leurs salaires de misère ; mais il est vrai que ce genre de détail relève d’une mesquinerie toute … stalinienne !
Alors, sur le podium olympique des canailles du syndicalisme « jaune », une belle médaille pour Bernard Thibaud, non ?