Attaques contre le droit de grève en Europe...
Depuis, plusieurs mois, les restrictions du droit de grève se multiplient dans les pays de l’Union européenne, mettant en lumière l’attaque globale menée par les gouvernements capitalistes contre le monde du travail.
Derniers exemples en date : celui de la Grèce, où depuis janvier 2018, une déclaration de grève est soumise à l’obligation d’avoir réuni en AG au moins la moitié des syndiqués de l’entreprise ; celui de la Suède, où depuis avril, les grèves qui "n’ont pas de convention collective comme objectif" sont interdites (ainsi en est-il, donc, des grèves contre les licenciements ou contre certaines décisions prises par le patron...)
Face à cette accélération des attaques, l’Initiative des partis communistes et ouvriers européens (IPCOE) a produit la déclaration ci-dessous :
La démocratie bourgeoise fait des proclamations concernant les droits de l’homme d’une manière très prétentieuse. Malgré ces proclamations formelles, le capitalisme nie dans la pratique tout droit individuel ou collectif, chaque fois que sa mise en œuvre est en conflit avec les intérêts de classe de la bourgeoisie ou la maximisation du profit.
En ce sens, les droits des travailleurs, y compris le droit de grève, ne font pas exception. De nombreuses constitutions bourgeoises reconnaissent formellement le droit de grève, mais dans la pratique les gouvernements et les organes de répression, prennent des mesures pour vaincre le droit de grève et, plus généralement, pour contrecarrer les protestations sociales dans de nombreux pays, y compris en faisant couler le sang des travailleurs.
Avec la dissolution de l’Union soviétique et la consolidation du réformisme au sein des syndicats, le capital a relancé une violente attaque contre les droits des travailleurs en général et le droit de grève en particulier.
Aujourd’hui, l’attaque contre le droit de grève et l’ensemble des droits des travailleurs est de plus en plus profonde, planifiée et coordonnée par les organes de l’UE et par les gouvernements bourgeois. Dans de nombreux pays, États membres de l’UE (Belgique, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, etc.), les gouvernements approuvent des projets de loi qui restreignent le droit de grève, allant jusqu’à interdire totalement la grève dans certains cas.
Il est évident que cette stratégie de l’UE, du capital, et des gouvernements, pour restreindre le droit de grève fait partie d’une attaque plus générale du capital contre la classe ouvrière afin de garantir à la bourgeoisie l’entière direction et le contrôle du processus de restructuration capitaliste, planifié et coordonné au niveau de l’Union européenne avec la complicité active des syndicats officiels de collaboration de classe, de la social-démocratie nouvelle et ancienne, et des opportunistes dans le mouvement ouvrier.
Ceux qui s’imaginent que les lois contre le travail aboliront les luttes ouvrières et pourraient arrêter les grèves et les actions collectives se leurrent.
Sur la base de ce qui vient d’être dit, les partis de l’Initiative Communiste Européenne appellent la classe ouvrière et les masses populaires à lutter pour proclamer :
● Pas touche au droit de grève et à l’activité syndicale !
● Finissons en avec les pratiques des briseurs de grève, dénonçons et isolons les dirigeants réformistes corrompus dans le mouvement syndical !
● Renforçons la lutte contre l’UE, le capital et les gouvernements bourgeois, pour des conventions collectives et pour les droits des travailleurs !
Les limitations légales et la répression ne vaincront pas la classe ouvrière et sa résistance, jusqu’à la victoire finale, jusqu’à ce que la classe ouvrière devienne la maîtresse de la richesse qu’elle produit !
27 juin 2018