Éducation : Face au saccage continu, lutter pour l’école publique et contre l’État capitaliste !
Depuis plusieurs décennies, nous sommes confrontés à des politiques éducatives qui portent des coups répétés contre l’école publique, pour la soumettre toujours plus à la loi de la rentabilité financière, à la diffusion de l’idéologie dominante, aux besoins du patronat, bref aux exigences de classe de la bourgeoisie et des monopoles.
Le ministre Blanquer s’est fait la main, en la matière, lorsqu’il était conseiller de Sarkozy, lui qui a fait supprimer 80 000 postes dans l’Éducation entre 2007 et 2012, et a conçu des réformes désastreuses pour l’éducation prioritaire, les contenus d’enseignement, l’enseignement professionnel, la formation des maîtres, les salaires, le droit syndical, etc.
Aujourd’hui, comme depuis 5 ans, ce ministre très protégé du Président Macron, poursuit inexorablement ses basses œuvres de destruction du système public d’éducation, sans se soucier des conséquences déjà visibles de la crise sanitaire sur les élèves : la rentrée 2021 s’est donc déroulée dans des conditions à nouveau dégradées, sous l’effet des suppressions de postes (moins 1883 postes d’enseignants en collège et lycée pour 36500 élèves de plus, aucune création d’emplois non enseignants…), des effectifs par classe en hausse dans le primaire comme dans le secondaire, et de réformes comme celles du lycée, du Baccalauréat, de l’accès au Supérieur (« ParcourSup »), qui accentuent les inégalités et la mise en concurrence généralisée entre élèves et entre établissements scolaires.
Du côté des salaires, il en est du « Grenelle de l’Éducation » comme du « Ségur de la Santé » : des annonces fracassantes, une manipulation des chiffres pour faire croire à une réelle revalorisation, alors que les salaires restent gelés, et que ne sont distribuées que des primes (entre 40 et 100 euros), de surcroît à une partie seulement des enseignants ; sinon, c’est le credo sarkozyste « travailler plus pour gagner plus » qui passe par l’imposition d’heures supplémentaires (pour la plupart moins payées qu’une heure normale !).
Chez les élèves, leurs familles, comme chez les travailleuses et travailleurs de l’Éducation, un mal-être profond s’aggrave visiblement, et pèse sur l’organisation de luttes massives pour la défense du service public d’éducation.
Le PCRF salue les personnels de l’éducation en grève et manifestations ce jeudi 23 septembre, à l’appel des CGT, FSU, FO et SUD Education, pour exiger un « Plan d’urgence pour l’Éducation », mobilisations auxquelles participent bien sûr ses militantes et militants.
Mais une journée de mobilisation telle que celle-là risque de rester à nouveau sans lendemain si elle n’ouvre pas la perspective d’un rassemblement populaire, unissant salariés de l’éducation, élèves, étudiants et parents, dans des collectifs de défense de l’école publique, avec comme axes de luttes prioritaires :
Non aux suppressions de postes !
Oui, aux créations d’emplois dans tous les secteurs éducatifs et universitaires !
Augmentation des salaires pour toutes et tous !
Retrait des contre-réformes Blanquer !
Au-delà, ouvrir des perspectives nécessite de remettre fondamentalement en cause le système politique qui saccage ainsi l’Éducation nationale : ce système qui se sert de l’asphyxie organisée des services publics pour accroître les profits de ses monopoles et de ses banques ; et un État, dont la politique n’a rien à voir avec « l’intérêt général » ou de prétendues « valeurs républicaines », puisque cette politique est au service exclusif de la classe qu’il représente, la classe des possédants-exploiteurs.
Nous communistes sommes dans les luttes pour cibler aussi les vrais responsables de la crise et des dégradations, à savoir l’oligarchie financière et l’État capitaliste, qui ne pourront jamais répondre durablement à nos besoins d’une éducation de qualité pour tous, gratuite, laïque et démocratique. Tant que la loi du profit demeurera le fondement de notre société, l’éducation sera, comme cette société, profondément inégalitaire.
Battons-nous, donc, contre le capitalisme, en pensant une société socialiste qui, libérée du joug de l’exploitation, saura donner à l’éducation la place prioritaire qui lui revient.