François Fillon : le candidat classique de la bourgeoisie
Les Républicains (la droite bourgeoise) viennent de choisir - pour bon nombre d’entre eux après la messe et avant le restaurant du dimanche midi... -, François Fillon comme candidat aux élections présidentielles.
Ancien Premier ministre de Sarkozy – pendant tout le quinquennat –, cela pourrait suffire à le cataloguer ! Son programme, c’est la réaction sur toute la ligne, et quand il évoque ses états d’âme, on croit rêver : son projet, c’est la Manif pour Tous en plus de l’attaque frontale, barbare, contre le monde du travail !
Sa candidature témoigne du fait que la « radicalisation religieuse », dont on nous rebat les oreilles concernant certains jeunes de banlieue issus de l’immigration (pas ceux du XVIème arrondissement de Paris, bien sûr, eux qui ne sont pas français mais membres des familles royales du Qatar et de l’Arabie Saoudite...), touche massivement les « vieux » nostalgiques du cléricalisme des quartiers riches.
Les droits des femmes, la laïcité de l’école, entre autres, vont devoir être défendus. Il y a un parfum vichyssois qui se dégage du candidat : la France fille aînée de l’Église, Clovis, Jeanne d’Arc (celle qui entendait des voix...), l’hostilité à l’avortement, la volonté de terminer la sale besogne des socialistes contre le syndicalisme et le Droit du travail, l’augmentation de la semaine de travail, la remise en cause de la Sécurité Sociale (avec la larme à l’œil pour les plus pauvres...), la diminution du nombre de fonctionnaires pour la bagatelle de 500 000 postes ; mais de nouvelles réductions d’impôts pour les plus riches, pour les revenus du Capital, un accroissement du financement public des monopoles, et, on peut là-dessus lui faire confiance, il n’a pas tout dit ! En particulier en matière d’atteintes aux libertés démocratiques.
La démagogie sociale en moins, c’est le programme du Front National ! C’est le programme économique et social des monopoles capitalistes et de l’oligarchie financière. C’est un programme contre lequel il faut se préparer à combattre, car ce sera aussi, avec quelques nuances, celui du candidat socialiste quel qu’il soit.
À ces élections présidentielles, on ne saurait souscrire à quelque politique du moindre mal que ce soit sous prétexte qu’il n’y a pas de candidat révolutionnaire !
La politique du moindre mal, en régime capitaliste, c’est toujours la politique du pire !
L’alternative à ces élections présidentielles n’est pas dans les urnes, elle est dans le renforcement du mouvement syndical sur des bases de lutte des classes, elle est dans le renforcement du Parti Communiste Révolutionnaire de France.
PCRF, 30 novembre 2016