https://www.traditionrolex.com/9
Le capitalisme a fait son temps ! - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Le capitalisme a fait son temps !

Mobilisation générale !

L’été, en France, a été riche en épisodes qui ont démontré à nouveau l’incapacité du capitalisme à résoudre les problèmes de l’humanité. Les incendies ont mis en évidence les effets de la propriété privée des bois et forêts, situation qui empêche leur entretien, alors que ce manque est la première cause de la propagation des feux. Les inondations, y compris en plein Marseille, montrent que le capitalisme bride la science, alors que sont connus depuis longtemps des revêtements qui laissent l’eau s’infiltrer. Au 1er septembre, pas moins de 106000 étudiants étaient sans affectation. Des professeurs ont été recrutés par « job dating » et formés au mieux une journée avant d’être devant nos enfants.

Cet hiver, grand progrès pour l’humanité, le gouvernement nous explique qu’on ne devra pas se chauffer, nous culpabilisant, avec ce mépris de classe si caractéristique, sur notre vie quotidienne, comme si la classe ouvrière et les couches populaires ne faisaient pas déjà attention à leurs dépenses. Même mépris pour les travailleurs anglais qui souffrent de la vie chère, mais qui voient passer les 50 millions de livres de dépenses pour les obsèques de la reine !

Le gouvernement Borne et la nouvelle Assemblée nationale à peine en place, les projets et lois antipopulaires sont lancés tous azimuts pour répondre au mieux et au plus vite à la feuille de route des monopoles et de l’oligarchie financière. Le paquet soi-disant « pouvoir d’achat » ne donne que des miettes. Il ne taxe pas le capital et les profits, mais il s’attaque à la Sécurité sociale. L’assurance-chômage va indemniser plus difficilement, selon la région et la conjoncture économique, et une refonte du RSA est lancée avec du travail… sans salaire. Le budget 2023 prévoit 7000 créations de postes dans la police, la gendarmerie (à terme 211 brigades et unités mobiles supplémentaires), l’armée, les tribunaux, c’est-à-dire le bras armé de l’État bourgeois et sa classe dominante, et… la suppression de 2000 postes de professeurs.

Enfin, l’attaque contre nos retraites est lancée et le sujet a tourné en boucle, depuis la rentrée, autour de la question : la contre-réforme annoncée par Macron passera-t-elle par le vote annuel du budget de la Sécu ou par un projet de loi ? Sur le fond, de la majorité présidentielle aux LR, tous disent être d’accord pour baisser les pensions de retraite et augmenter l’âge de départ. Le consensus des secteurs bourgeois est clair. L’objectif du capital et de son personnel politique est, dans un premier temps, d’augmenter la masse absolue de travail et la mise en concurrence entre travailleurs (avec plus de seniors sur le marché du travail, qui rappelons-le, est une marchandise sous le capitalisme), de financer l’économie de guerre (Macron demande que les usines d’armement tournent à plein et répondent aux commandes de l’État et des marchés) et le capitalisme vert (la transition dite écologique). Larcher, président LR du Sénat, avertit que les retraites seront discutées au Sénat le plus vite possible « pour faire la réforme même sans le gouvernement  » (sic !). Le gouvernement l’annonce lui-même : il n’y a pas d’urgence à sauver le système des retraites, mais il faut trouver des finances pour des capitaux industriels à soutenir. Ce sont, par exemple, les capitaux nécessaires à la création d’une usine géante de semi-conducteurs ou de 10 « gigafactories » à hydrogène (dont la plus grande d’Europe) avec les aides de l’État. Ces politiques sont la conséquence du contexte de crise mondiale.

La reprise d’après Covid a été de courte durée. Les tensions sur les matières premières, la concurrence forte entre monopoles (grandes entreprises), la recherche de nouvelles voies d’investissement, tirent les prix et les taux d’intérêt à la hausse ; plus de 20000 milliards de dollars de dettes publiques ont été émises par les banques centrales pendant la crise sanitaire (à comparer aux 9000 milliards de la crise de 2008). Désormais, la hausse des taux menace les États des pays dominés de cessation de paiement. Des PIB négatifs sont annoncés y compris en Allemagne. Les rebonds de crise sont toujours plus rapprochés, manifestation du pourrissement du mode de production. Le capitalisme non seulement ne répond donc plus aux besoins des populations, mais en plus veut nous faire payer l’accroissement des profits de l’impérialisme et la gabegie des richards.

Mais s’il n’est plus à démontrer que le capitalisme a fait son temps, si c’est si flagrant, pourquoi les peuples ne mettent-ils pas à l’ordre du jour des changements révolutionnaires ? Les conditions objectives (matérielles) sont réunies, mais c’est le facteur subjectif (les consciences) qui est à la traine. En France, la compréhension de la nécessaire révolution est bridée par la domination de la petite bourgeoisie sur le mouvement ouvrier. La position de la petite bourgeoisie dans les rapports de production l’empêche de comprendre la nature du capitalisme, son stade impérialiste pourrissant et réactionnaire sur toute la ligne. Elle oriente les débats vers des sujets qui ne mettent pas en cause le capitalisme, avec des exemples caricaturaux comme sur le barbecue, les allocations… Or comment mettre fin aux oppressions, quelles qu’elles soient, en restant sous le capitalisme ? C’est impossible sous l’exploitation salariale. En l’absence de parti prolétarien, cette petite bourgeoisie théorise même sur un « capitalisme autrement ». Les organisations qui se réclament du communisme et qui font les yeux doux à la NUPES (PS, LFI, PCF, Verts, POI…) rajoutent des freins à la conscience révolutionnaire ; tout comme Martinez quand il affirme que la rue, les grèves et les entreprises, c’est l’affaire des syndicats et non des partis politiques, réactivant ainsi un vieil opportunisme français dans le mouvement ouvrier.

Mais les luttes se développent en profondeur, notamment contre la vie chère. Si elles restent spontanées, elles ne donneront qu’au mieux des révoltes sans lendemain, comme on peut en voir dans certaines parties du monde. Contre ce développement des luttes, la dictature de la bourgeoisie monopoliste renforce l’autoritarisme, les lois liberticides, les mesures antigrève (droit de grève possiblement encore réduit en GB et récemment menacé par l’UE), autant de mesures qui révèlent aussi les faiblesses de la classe dominante.

Dans ces conditions, notre parti appelle d’abord à la mobilisation générale. La question de la vie chère comme celle des retraites peuvent être un grand moment d’affrontement de classe. Notre Parti Communiste Révolutionnaire de France doit se lier tous azimuts à la classe ouvrière, donner une impulsion, et par tous les moyens renforcer la lutte des classes, participer à la concentration et à la préparation des forces ouvrières pour le renversement révolutionnaire de la barbarie capitaliste.
Le capitalisme a fait son temps, le socialisme-communisme doit devenir une évidence.

  • Soutien aux Jeunesses Communistes de la Loire

    L’Union de la Jeunesse Communiste et le Parti Communiste Révolutionnaire de France apportent tout leur soutien fraternel aux Jeunesses Communistes de la Loire, suite à la propagande de l’appareil d’État bourgeois français, après l’éviction de Raphaël Glucksmann du cortège du 1er mai à Saint-Étienne. (...)
  • Edito

    Les élections européennes qui auront lieu dans quelques semaines sont une nouvelle occasion pour les communistes de montrer ce que représente la structure qu’est l’Union européenne et le rôle que joue l’État français au sein de celle-ci. Une alliance impérialiste avec ses contradictions L’Union (...)
  • Actionnariat salarié : un piège tendu par le capital !

    Plus l’inflation et la précarité des travailleurs s’aiguisent, plus la bourgeoisie monopilste a recours à des « écrans de fumée ». Le 21 décembre 2023, le groupe automobile franco-italo-américain Stellantis a annoncé que ses salariés en France et en Italie avaient souscrit 4,4 millions d’actions du groupe, (...)
  • L’école publique au laminoir de la réaction macronienne

    Depuis de nombreuses années, nous cherchons, en tant que communistes, à analyser le caractère de classe que revêtent les politiques éducatives menées par les gouvernements successifs, sociaux-démocrates ou déclarés de droite. Cette analyse n’est pas toujours aisée, car au-delà de la question des moyens (...)
  • Un gouvernement de bandits et de menteurs pour les monopoles !

    Le début d’année a été marqué par la nomination d’un nouveau gouvernement. Macron, le meilleur Président au service des monopoles, gère la crise parlementaire qui a rebondi avec la loi Immigration. L’ensemble est dans la continuité de la crise et de la recomposition politique depuis la fin de l’alternance (...)
  • Crise de l’agriculture, crise du système capitaliste et question paysanne

    Depuis plusieurs semaines, et ce à une échelle européenne (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Roumanie, etc.), de nombreux agriculteurs manifestent. Même si les causes sont multiples, le mouvement est lancé et, en France, c’est dans un effort pour survivre que ces travailleurs manifestent. Comme élément (...)

https://www.traditionrolex.com/8

https://www.traditionrolex.com/9