Rapport accablant de l’UNICEF France : le capitalisme nuit gravement au développement des enfants

Du « monde d’après » se révèle une situation toujours plus catastrophique pour les enfants. Le 20 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, l’UNICEF France a publié un rapport alarmant sur leur situation et leur évolution en France.

Passant en revue tout ce qui a été mis en oeuvre depuis 2016, l’UNICEF France déclare par sa présidente Adeline Hazan, que « les crises sanitaire, économique et environnementale ont accru les problèmes. Il faut que les droits de l’enfant soient une priorité, comme l’avait indiqué Emmanuel Macron. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. » Selon ce rapport, 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. Plus de 42 000 sont sans domicile fixe, dont plus de 1 600 vivant dans la rue.
Dans le même temps, l’Aide Sociale à l’Enfance, dont les moyens financiers et humains ne cessent de diminuer, a de plus en plus de mal à accompagner les 308 000 jeunes suivis, alors qu’ils sont toujours plus nombreux.
Un enfant est tué par un de ses parents tous les 5 jours en France, et la part de mineurs hospitalisés suite à des violences a augmenté de plus de 50% entre 2017 et 2020.
De plus, la pandémie de Covid-19 a eu un impact catastrophique sur la santé mentale des jeunes, puisqu’un tiers des 6-18 ans disent souffrir de troubles psychologiques, et un quart d’entre eux se sentent souvent déprimés ou abandonnés. La prise en charge est insuffisante car « il faut attendre six mois à un an et demi pour […] un rendez-vous dans un centre médico-psychologique.  » Les passages aux urgences, liés aux tentatives de suicide, ont augmenté, par rapport à 2018 et 2019, de 52% pour les 11-14 ans et de 35% pour les 11-17 ans.
Et les inégalités scolaires se sont aggravées, car 10 % des collèges publics ont plus de 63 % d’élèves issus de milieux défavorisés.
Concernant les enfants handicapés, ils ont toujours des difficultés d’accès à l’école puisque « 20% des saisines du Défenseur des droits, relatives aux droits de l’enfant en 2021 » y sont liées.
Pour finir, le rapport pointe les inégalités territoriales : 8 enfants pauvres sur 10 à Mayotte, 6 sur 10 en Guyane et dans certains départements de France métropolitaine. De plus, en Guyane, 7,4% des enfants de 6 à 13 ans ne sont pas scolarisés.

Ce gouvernement et ceux qui l’ont précédé sont responsables de cette situation.

La casse de l’école publique, l’assouplissement de la carte scolaire, le manque de moyens de l’hôpital public associé à un objectif de rentabilité, et les inégalités de développement entre la France métropolitaine et les territoires outre-mer (comme la Kanaky, la Martinique, la Guyane, Mayotte…) ainsi qu’entre plusieurs territoires de la métropole, non seulement en sont la cause, mais en plus aggravent les problèmes à mesure que les réformes politiques s’enchainent.

Il ne faut d’ailleurs pas oublier le caractère de classe de ces politiques puisqu’elles répondent aux intérêts des monopoles. Le 21 novembre dernier, un « conseil des ministres des enfants », présidé par Elisabeth Borne, a "travaillé" sur 5 grands thèmes (l’environnement, l’école, la santé et le handicap, le numérique, et l’accès à la culture) afin de proposer des idées en présence des ministres concernés et d’Elisabeth Borne. Une énième opération de communication, qui ne trompe personne sur les vrais responsables de cette situation...

La responsabilité fondamentale est en effet celle du mode de production capitalisme-impérialisme dans cette situation. Fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange entre les mains d’une minorité toujours plus réduite d’exploiteurs et s’accaparant toujours plus les profits générés dans le cadre d’un environnement toujours plus concurrentiel, il est de plus en plus incapable de garantir les conditions nécessaires à la concrétisation des droits des enfants. D’autant plus qu’à mesure que s’aiguise sa crise générale, il crée de nouveaux problèmes et intensifie les problèmes existants.

La première expérience d’un État socialiste, celle de l’Union soviétique, a démontré sa capacité à mener une politique volontariste de protection et d’épanouissement des enfants est possible.
D’abord « la conservation de la santé des enfants n’occup[ait] nulle part une place plus prépondérante que dans la Russie Soviétiste » selon Nikolaï Semachko [1], fondateur du système de santé soviétique, puisque « non seulement les médecins mais toute la population [était] conviée à cette œuvre. » En rapport avec ce fondement du système de santé soviétique dès la Révolution d’Octobre, un réseau de crèches, de jardins d’enfants et de bureaux de consultation a été mis en place dans tout le pays pour veiller au bon développement et à la bonne santé des enfants [2]. Les moyens alloués n’ont pas cessé d’augmenter, puisque le décret soviétique du 27 juin 1936 [3] prévoyait « [d’] ouvrir d’ici le 1er janvier 1939, 11 000 nouveaux lits de maternité, dont en plus des 4200 lits fournis par le Plan de 1936 », ainsi que d’ « étendre le service médical aux femmes qui accouchent dans les localités rurales […] et de mettre en service 32 000 lits de maternité, dont 16 000 lits dans les maternités des hôpitaux de village […] financés par le budget de l’Etat et 16 000 lits en organisant des maternités des fermes collectives.  » Concernant « l’extension du réseau de crèches », ce décret prévoyait « de doubler d’ici le 1er janvier 1939 le réseau existant de lits […] pour enfants dans les villes, les fermes d’État, les colonies de travailleurs et sur les chemins de fer, en augmentant leur nombre total à 800 000 lits », ainsi que « de doubler » pour la même date « le réseau existant de lits […] dans les crèches permanentes et saisonnières des fermes collectives des localités rurales, en [les] augmentant [respectivement] de 500 000 et […] de quatre millions. » Pour finir, il faut mentionner le rôle fondamental joué par les organisations de jeunesse (Octobristes, Pionniers et Komsomols), à travers tout le pays, dans la conservation sanitaire des enfants et leur libre accès aux loisirs et à la culture : organisation de camp de vacances, d’excursions quotidiennes et de maisons de loisirs [4] [5]. D’autant plus qu’ils participaient activement à l’élaboration et à la supervision de programmes de développement, comme pour le sport, à l’échelle du pays [6]. Il faut aussi rajouter que dès les années 30, toutes les familles soviétiques ont un logement et à prix modique (moins de 4 % loyer et charges). Et de 1917 à 1954, le pouvoir d’achat a augmenté de 600 %. Sur la base de la nouvelle infrastructure socialiste, une véritable révolution culturelle put voir le jour et au bénéfice de l’enfance. Au moment de la Révolution (1917), 80 % de la population ne savaient ni lire ni écrire. En 1940, l’analphabétisme est vaincu. En 1940 on recensait 70 000 bibliothèques publiques contre 12 600 sous les tsars ; 95000 clubs contre 200 ; 790 théâtres contre 153 ; 15 202 cinémas dans les villes et 6670 dans les villages. Concernant l’éducation, les fournitures scolaires étaient gratuites ; à l’université, les étudiants bénéficiaient de bourses d’études qui leur permettaient l’autonomie financière. L’URSS était le pays qui comptait le plus grand nombre de médecins par habitant.

Cette attention pour les conditions de vie et de développement des enfants s’explique par le Socialisme-Communisme, puisqu’il est fondé sur la propriété collective des moyens de production et d’échange entre les mains de tous les travailleurs de la société, sur leur propre appareil d’Etat construit sur les ruines de celui des monopoles, et sur une planification centralisée et démocratique de la production.

Toute la démarche du Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) est d’apporter la démonstration que seul le Socialisme-Communisme permettra de résoudre les problèmes et les enjeux qui se posent toujours plus à la société humaine, lors du centenaire de la fondation de l’URSS, le 30 décembre 1922. C’est pour cela qu’outre nos campagnes « Accusons le capitalisme  », nous avons lancé une série d’initiatives pour commémorer les 100 ans de l’URSS, dont une qui se déroulera en région parisienne (pour plus d’informations : https://www.pcrf-ic.fr/Centenaire-de-la-naissance-de-l). Au cours de cette initiative, notre brochure inédite sur la médecine et le système de santé soviétiques sera mise en vente et, se composant d’extraits traduits et commentés de l’ouvrage du Docteur Henry Ernest Sigerist publié aux États-Unis en 1947 et intitulé La médecine et la santé en Union soviétique, donnera un tableau sur le fonctionnement du système de santé soviétique et notamment en matière de protection médico-sanitaire des mères et des enfants.
Le capitalisme nuit aux droits de l’enfant ? Accusons-le et renversons-le.

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