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Déclaration des Partis Communistes et Ouvriers de l'Europe pour les élections européennes du 9 juin - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Déclaration des Partis Communistes et Ouvriers de l’Europe pour les élections européennes du 9 juin

Le vendredi 12 avril 2024, au siège du CC du KKE (Parti Communiste de Grèce), s’est tenue une réunion de l’Action Communiste Européenne (ACE) sur le thème : "La situation des droits des travailleurs en Europe et l’expérience de la lutte des communistes".

Cette réunion, à laquelle participait le PCRF, représenté par son Secrétaire de la Commission Internationale, faisait suite à la Déclaration des Partis Communistes et Ouvriers de l’Europe pour les élections européennes du 9 juin, préparée par les partis de l’ACE. Cette déclaration, traduite en français, est à retrouver ICI, et le discours de présentation, prononcé par Dimitris Koutsoumbas, Secrétaire Général du CC du KKE, est à lire ICI.

Ci-dessous l’intervention du PCRF à cette réunion du 12 avril, présentant notre campagne pour les élections européennes du 9 juin 2024 :

Le capitalisme de monopoles français a un double caractère : spoliateur et rapace sur le plan international, mais dépendant, dans l’hexagone, des capitaux américains, allemands, japonais, chinois. La France est régulièrement championne des investissements directs étrangers (IDE) reçus dans l’UE, comme championne de l’UE des IDE français placés dans le monde. De cette dualité, nous devons tirer des conclusions politiques stratégiques :

a/ La bourgeoisie française n’est pas victime de la domination d’autres impérialismes. C’est sciemment, par recherche du profit maximum, qu’elle cherche à économiser certains investissements en France, en livrant certains secteurs à ses rivaux, et à s’assurer du profit maximal dans des pays où la législation du travail est encore plus favorable au capital.

b/ Les intérêts de classe de la bourgeoisie monopoliste française, non seulement sont contraires aux intérêts de classe des travailleurs, mais aussi au développement du pays.

Contre l’UE, la tâche des communistes révolutionnaires doit être d’abord de se démarquer du consensus général, de défendre les revendications sociales, les services publics, les droits démocratiques, la souveraineté nationale, de lutter contre les fermetures d’entreprises en posant la question de la propriété privée, de s’opposer aux privatisations, aux ouvertures à la concurrence du train, de la santé, aux projets (et au commencement de réalisation) d’armée européenne, dangereuse pour les peuples d’Europe et du monde entier. Contre l’UE, les communistes doivent contribuer à ce que se forge un large bloc populaire des forces du travail et de la culture sous la direction de la classe ouvrière pour exiger la rupture de la France avec l’UE contre la « construction européenne », en lien avec les luttes internationales avec les Partis et peuples frères pour la dissolution de l’UE, entente internationale de bandits impérialistes. Il faut donc combattre le point de vue néo-kautskiste du PCF, des trotskystes et d’autres organisations se réclamant du communisme, selon lequel il n’y aurait plus qu’un « Empire US », seul Etat véritablement impérialiste dans le monde, contre lequel « il faut s’unir avec certaines autres unions ou Etats capitalistes » comme la Russie, la Chine, les BRICS, voire l’UE ! C’est la voie de nouvelles trahisons comme en 1914. Les marxistes-léninistes de France doivent combattre le système mondial impérialiste et les Etats qui le composent. L’impérialisme américain, même affaibli par sa crise, reste puissant et le principal facteur de guerres contre les peuples qui veulent un développement indépendant. Cependant, les Etats de l’UE, dont la France, regroupés dans l’OTAN mais aussi agissant de « manière indépendante », sont de puissants exploiteurs internationaux avec de solides traditions bellicistes et militaristes. Nous travaillons donc à forger des alliances de classe contre le même adversaire impérialiste, avec les peuples-travailleurs des pays opprimés par l’impérialisme français, élaborer une stratégie commune, de même avec les prolétariats des pays de l’UE.

La tâche historique du prolétariat de France et des communistes est dans notre pays de renverser le capitalisme. Il ne faut pas casser un des outils de notre ennemi, mais bien notre ennemi lui-même. Aussi faut-il combattre ceux qui invoquent des arguments non matérialistes du type : « Le gouvernement applique les ordres de l’étranger » ou « Ils servent les Allemands », « Les étrangers nous gouvernent », « Nous sommes sous l’occupation », « La France est devenue un protectorat », « Nous avons perdu la souveraineté nationale », etc. Dans le mouvement ouvrier et populaire, nous devons combattre ceux qui trompent le peuple, car ils dénaturent la réalité et proposent des solutions caduques dans le cadre du capitalisme. Aujourd’hui, la France n’est pas occupée, la bourgeoisie monopoliste est un des piliers du système impérialiste mondial, un des promoteurs de l’UE, un participant actif de l’OTAN, un champion de l’armement, les dirigeants bourgeois français dirigent ou ont récemment dirigé plusieurs organismes impérialistes internationaux : BCE, FMI, OMC. L’impérialisme français est donc un oppresseur international des peuples ! Les tâches nationales contemporaines que sont la reconquête d’une pleine souveraineté et le droit fondamental à disposer d’une libre voie de développement, sont partie prenante de la lutte contre l’impérialisme et pour le socialisme ; elles lui sont subordonnées. C’est-à-dire qu’elles seront résolues par la lutte pour un changement révolutionnaire de mode de production.

Pour notre Parti, l’alternative véritable à l’UE, ce n’est pas une France capitaliste « indépendante », ce qui ne résout pas la tâche historique d’en finir avec le capitalisme en France (ni même ne rapprocherait de cet objectif puisque cela pourrait engendrer « l’union sacrée »), mais bien la Révolution socialiste. Pour notre Parti, si nous devons tactiquement arracher certaines couches non monopolistes à l’influence de l’oligarchie financière, l’objectif immédiat est de développer aujourd’hui le facteur subjectif sans lequel la Révolution est impossible, à savoir la construction et le renforcement du Parti, la conscientisation révolutionnaire de la classe ouvrière et des masses. Le refus des diktats de l’UE est par exemple susceptible de déclencher des luttes immédiates contre l’UE et le capital. Par refus des diktats, nous voulons dénoncer par exemple la « subsidiarité » et la priorité donnée à la législation européenne, refuser le néo-libéralisme, prôner le droit fondamental de chaque peuple à décider librement des voies de son développement. La tâche des communistes, selon nous, est de trouver des axes de luttes communs aux masses qui se sont opposées en France au projet liberticide de Traité constitutionnel européen, tout en démontrant que l’UE est une structure impérialiste, qui ne peut servir de cadre à des progrès sociaux et démocratiques, en rappelant dans chaque circonstance, notre objectif de rupture et de dislocation de cette entente impérialiste antisociale et antipopulaire, même si cet objectif n’est pas compris majoritairement actuellement.

L’UE ce n’est ni la paix, ni la prospérité comme l’assène l’idéologie dominante. L’action pour la rupture commence avec le soutien et avec si possible le déclenchement des luttes des travailleurs qui s’opposent en pratique aux directives de l’UE, même s’ils restent prisonniers des illusions sur « l’Europe sociale » : défendre les luttes (y compris illégales) des marins-pêcheurs, des paysans-travailleurs, des cheminots et usagers qui s’opposent à la dérèglementation et à la fin des services publics, des ouvriers qui s’opposent aux délocalisations ou aux fermetures, se battre contre la vie chère, en reliant leur lutte à la nécessité d’éclairer sur la nature du capitalisme, sur la politique réelle de l’UE. La politique de l’UE apparaît ainsi pour ce qu’elle est, non comme celle de l’incarnation d’un « idéal européen », mais comme l’application des directives et exigences en entente des grands groupes du capital financier de chaque pays, rendue obligatoire et légale dans chaque pays par les divers traités européens. Les travailleurs doivent agir dans les pays de l’UE, par les luttes contre les diktats de Bruxelles et contre l’austérité, pour faire payer sa crise et ses dettes à la bourgeoisie monopoliste de chaque pays dans la perspective de la rupture avec l’UE et du socialisme. Lénine a eu raison de prédire que les États-Unis d’Europe seraient impossibles ou réactionnaires, impossible sans la domination complète, écrasante et totale d’un impérialisme sur les autres. Rien n’est joué, les peuples peuvent envoyer l’UE et son pôle impérialiste aux poubelles de l’histoire. Le changement révolutionnaire en France sera socialiste. Le PCRF, dans des conditions non-révolutionnaires, consacre ses forces à la préparation du facteur subjectif indispensable qu’est le renforcement du Parti. Les difficultés de notre lutte sont grandes, la pression bourgeoise et opportuniste est forte.

Pour un parti communiste, les élections ont un caractère tactique et non stratégique. Le match que Macron et les monopoles veulent nous imposer en France, semble être comme en 2019 : soit être pour l’UE (y compris sociale) et son développement, ou bien être « euro-sceptique », anti-UE et dans le camp des nationalistes. Votez pour « L’UE de la prospérité, de la paix et de la liberté » ou voter pour « l’UE fermée, repliée et rapprochée de la Russie ».

Notre Parti a décidé de mener une campagne sur le fond à ces élections européennes pour démontrer et avancer l’analyse marxiste de l’État si peu assimilée dans notre pays y compris dans le mouvement ouvrier ; pour expliquer ce que sont les unions impérialistes ; pour notre lutte contre l’UE (à partir des sujets quotidiens) indissociable de la lutte pour le socialisme. Le Parti propose une campagne qui met en avant la classe ouvrière avec un objectif de déploiement ciblé sur les monopoles de l’industrie ou les usines d’armement. Beaucoup de luttes ont eu lieu actuellement pour les salaires, pour la première fois dans des usines de ces secteurs. Des meetings publics seront organisés sous la bannière de l’ACE dans les départements avec présences des partis frères. Des tracts, de nouvelles affiches et autocollants seront produits et nous nous appuierons sur le site de notre campagne pour la paix « accusons le capitalisme ». Sur la forme, nous appellerons à voter blanc : « pas une voix pour les candidats du capitalisme ou de son aménagement ». Voilà quelques éléments de notre lutte contre l’UE du capital.

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