Une rencontre bilatérale entre des délégations des dirigeants du PCV et du PCRF a eu lieu à Paris à la demande des camarades vénézuéliens. Le secrétaire à l’international du PCV a rencontré le secrétaire à l’international de notre Parti.

C’était également l’occasion pour nous d’exprimer notre solidarité envers notre parti frère. Nous condamnons fermement les manœuvres du gouvernement social-démocrate dirigé par le PSUV visant à calomnier le PCV, à entraver son activité et à faire main basse sur la direction du Parti. Si le PCV est aujourd’hui attaqué, c’est parce qu’il lutte au jour le jour aux côtés de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre contre le gouvernement Maduro, qui s’est engagé ces dernières années dans une politique autoritaire, néoliberale et antipopulaire qui affecte les droits et les acquis du peuple (privatisations, réductions des dépenses publiques, corruption, pacte avec l’opposition réactionnaire de droite, attaques sur les salaires, criminalisation des luttes et répression de militants politiques ou syndicaux, etc.).

La situation internationale et l’état du mouvement communiste ont aussi été abordés. Le déclenchement de la guerre impérialiste en Ukraine a accentué les contradictions dans les rangs du mouvement communiste international autour de questions idéologico-politiques sérieuses, qui le tourmentent depuis des années et expriment l’influence opportuniste en son sein dans la continuité du rapport de force défavorable de la contre-révolution mondiale. Dans ces circonstances est apparue la "Plateforme Mondiale Anti-impérialiste" (PMA), qui a déjà organisé une série d’initiatives, dont une a été accueillie à Caracas par le PSUV au pouvoir. L’événement de la PMA au Venezuela a coïncidé avec l’attaque lancée par le gouvernement social démocrate du PSUV contre la classe ouvrière et les couches populaires du Venezuela, à un moment où il a conclu des accords avec l’opposition de droite et les États-Unis, intensifiant les attaques anticommunistes et les actions subversives contre le PC du Venezuela. La politique anticommuniste du PSUV qui cherche à mettre hors la loi le PCV ou à intervenir dans son fonctionnement ne peut être soutenue par aucun parti qui se réclame du communisme, mais doit être dénoncée et combattue. Il faut également combattre l’opportunisme dans lequel a basculé une partie du mouvement communiste international sous couvert d’un prétendu anti-impérialisme en choisissant de soutenir l’un des camps impérialistes.

Notre Parti a expliqué comment l’impérialisme français fait le pari du capitalisme vert, des nouvelles technologies et toujours de l’industrie d’armement. C’est la feuille de route et la politique du gouvernement Macron. Dans leur politique mondiale, les monopoles français ont donc besoin d’une consolidation du contrôle des matières premières et des voies de communications. En Amérique du Sud cela se manifeste avec le rachat d’une mine de Nickel en Argentine par exemple ou en Colombie avec de nouvelles perspectives pour les avions de chasse jamais vues depuis trente ans, au Brésil avec 1000 entreprises françaises et 35 milliards d’investissements, au Vénézuela avec le dernier appel public pour exploiter le pétrole de Maduro à Macron qui répond positivement. En tant que camarades d’un des centres impérialistes, nous avons souligner une de nos tâches fondamentales d’assurer notre solidarité internationaliste avec les travailleurs, les paysans et la jeunesse qui luttent contre l’impérialisme français, un allié proche historiquement des Etats-Unis, avec ses multiples tentatives d’affaiblir le pouvoir populaire et ouvrier au Venezuela. Nous avons rappelé que dans le lien dialectique entre nos tactiques et notre stratégie révolutionnaire, l’absence d’un PC reconnue comme tel et fort en France orientait toute notre politique stratégique vers la construction du Parti et son renforcement.

Notre Parti a également exprimé que pour comprendre la situation et les positions de la France sur le conflit Israël-Palestine (pour comprendre toute situation et position), il est premier de connaître les monopoles et capitaux en présences. La France a à la fois des entreprises en liens avec Israël et des contrats nombreux et forts avec les pays du proche orient. D’où un discours double, la visite de Macron en Israël et en Cisjordanie, la demande de trève, la condamnation des bombes sur l’ONU et les camps, l’envoi d’un bâteau hôpital, etc. même si en dernière instance la politique d’Israël contre la Palestine est acceptée et soutenue par la France. Comprendre la situation, c’est connaître les intérêts du capitalisme iranien (poussé par la Russie dans le contexte) à casser les rapprochements économiques Israël- EAU ou Arabie Saoudite (rapprochements réellement mis en retrait désormais).

Nous allons donc renforcer nos relations avec le PCV dans la lutte contre l’impérialisme et l’opportunisme et réitérons notre solidarité avec ce parti face aux attaques dont il fait l’objet.